Après avoir démarré sur les chapeaux de roues avec un très long retard à l’allumage, le National-Foot est de nouveau bloqué faute de liquidité de l’Etat Gabonais. La phase aller finie, celle retour ne reprendra pas sans le paiement de la subvention de l’Etat, a confié hier Brice Mbika Ndjambou, président de la ligue nationale de football (Linaf) du Gabon qui organise ce championnat de première division de football,
« On ne demande pas à l’Etat de verser la totalité du montant de la subvention, mais qu’il puisse au moins faire un petit geste pour que les clubs reprennent leurs activités », a affirmé le président de la Linaf, joint au téléphone lundi par l’AGP, précisant que « rien ne peut redémarrer sans cette subvention ».
Officiellement, le championnat national gabonais devait redémarrer le 20 juin dernier, dans sa phase retour, rappelle-t-on. « Nous avions fixé au 20 juin le début de la phase retour du championnat, espérant que les pouvoirs publics verseraient, dans l’intervalle, la subvention attendue par les clubs, pour la saison 2013-2014 », a ajouté Brice Mbika Ndjambou, soulignant que le non versement de cette dotation financière mettait dans une situation difficile les 13 clubs engagés dans le championnat national.
Ces clubs ont de nombreuses charges à assurer, notamment vis-à-vis de leurs joueurs, dont la plupart réclament déjà salaires et autres primes non encore versés, au compte de la saison 2013-2014.
Impuissants face à ce blocus, la Linaf, les clubs et les joueurs n’ont d’autre choix que de se nourrir d’espoir, attendant que les autorités posent le geste salvateur à leur endroit. Ils espèrent également que la saison 2014-2015 aille sereinement à son terme, dans un contexte où bon nombre de championnats africains ont déjà quasiment bouclé leur saison.
En pleine période du mercato estival (moments des transferts et/ou de renouvellement des contrats des joueurs), intervenant généralement en fin de saison, le championnat gabonais, considéré à tort ou à raison comme l’un des plus longs au monde, en est encore à attendre le début de sa phase retour, avec 13 improbables journées devant lui.
Les tergiversations autour du championnat national gabonais semblent devenues un fait coutumier. Les mêmes difficultés ont été relevées la saison sportive dernière. Entre versement tardif de la subvention (non sans impact sur le calendrier du championnat) et paiement irréguliers des salaires aux joueurs, le championnat s’était achevé dans des conditions pénibles et harassantes, surtout pour les joueurs qui devaient, à ce moment là, se trouver normalement en vacances.
La conjoncture économique du Gabon, particulièrement difficile, conséquence de la chute du baril du pétrole sur le marché international, n’a pas épargné le domaine du sport dans ses effets négatifs.
Pour la saison 2014-2015, le championnat professionnel gabonais a encore débuté avec retard, le 28 mars dernier, précisément, faute de financement. On parlait notamment d’un problème des arriérés de la subvention au compte de l’exercice 2013-2014.
Il y a trois ans, le championnat national gabonais, le National-foot, s’est mué en championnat professionnel, grâce notamment à l’appui des techniciens espagnols sollicités par l’Etat gabonais.
Après la CAN 2012 que le pays a co-organisé avec la Guinée équatoriale, le Gabon s’est engagé à tenter l’expérience de la professionnalisation de son championnat, avec une subvention de l’ordre de 250 millions de Fcfa à verser à chaque club, chaque année jusqu’en 2017.
Avec AGP
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