Débandade

Avec un seul candidat au 2ᵉ tour, l’EPG de Bilie By Nzé jette l’éponge face à sa déroute électorale !

Avec un seul candidat au 2ᵉ tour, l’EPG de Bilie By Nzé jette l’éponge face à sa déroute électorale !
Avec un seul candidat au 2ᵉ tour, l’EPG de Bilie By Nzé jette l’éponge face à sa déroute électorale ! © 2025 D.R./Info241

Débâcle électorale quand tu nous tiens ! Le parti Ensemble pour le Gabon (EPG), dirigé par Alain Claude Bilie By Nze, ancien Premier ministre d’Ali Bongo jusqu’à sa chute, a annoncé ce jeudi son retrait des élections législatives et locales de 2025. Officiellement, la formation invoque des « irrégularités » et des « fraudes massives » pour justifier cette décision. Mais la réalité des chiffres montre un désengagement prévisible : l’EPG n’avait aligné que vingt candidats aux législatives et moitié moins aux locales. Le tout répartit dans 6 provinces sur 9 du pays.

Moov Africa

Une présence électorale symbolique

Dès le départ de ces élections, le parti n’attendait rien de ces élections, faute d’avoir présenté des listes solides et étendues et des candidats réellement crédibles. Les rares supports des candidats "Osons la rupture" durant cette campagne était à l’image de leurs ambitions réduites à la baisse. Avec une implantation quasi inexistante dans plusieurs provinces, l’EPG a semblé plus préoccupé par la communication politique de son président que par une réelle conquête électorale.

Le communiqué de renonciation d’EPG

D’ailleurs à Makokou (Ogooué-Ivindo), son unique candidat qualifié au second tour des législatives, Davy Engama, a terminé très loin derrière son adversaire de l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB). Les résultats officiels montrent qu’il n’a recueilli que 441 voix, soit 14,70 % des suffrages, contre 1 500 voix, soit 50 %, pour Donatien Afatoughie Bié (UDB), arrivé largement en tête.

Un retrait maquillé en indignation

En annonçant son retrait « par principe  », l’EPG cherche à se présenter en victime d’un système électoral biaisé dont pourtant il ne fait pas les frais. Mais derrière ce discours, beaucoup y voient une nouvelle fuite en avant de Bilie By Nze, qualifié par ses adversaires de « perroquet du régime Bongo » dont il fut longtemps un pilier.

Une affiche de campagne des candidats EPG

Sans ancrage électoral réel, le parti n’avait aucune chance de peser dans la répartition des 145 sièges de l’Assemblée nationale ni dans celle des conseils municipaux et départementaux. Son retrait, loin d’être un acte de résistance, apparaît plutôt comme un moyen de sauver la face en se posant en défenseur de la morale politique qui du reste n’avait pas durant les 14 ans passées à servir la dynastie politico-familiale des Bongo.

Le faux bon rôle

En renonçant à jouer le jeu démocratique faute de résultats, l’EPG espère se donner l’image d’un parti intègre. Mais les chiffres parlent d’eux-mêmes : avec moins de 15 % des suffrages pour son meilleur candidat en ballotagge défavorable, le parti de Bilie By Nze n’était pas en mesure de franchir le second tour ou encore de faire de l’ombre au parti présidentiel encore moins à ses anciens amis du Parti démocratique gabonais.

Une fois encore, l’ancien Premier ministre d’Ali Bongo cherche le bon rôle… sans jamais l’incarner réellement. Son renoncement est donc plus une opération de communication qu’une perte pour la démocratie gabonaise. En plus d’arrêter les frais d’une campagne qui n’aurait finalement porté aucun fruit. De vrais candidats ont été victimes de fraudes, ce n’est aucunement le cas chez EPG qui n’avait ni le poids ni les moyens de peser dans ces deux scrutins controversés.

@info241.com
Moov Africa

Commenter l'article