Vie chère au Gabon : le pain, une denrée rare à Libreville et ses environs depuis ce matin !
Depuis près de 2 semaines, les populations de l’intérieur du Gabon, notamment des villes d’Oyem, Kango et Franceville dénoncent l’augmentation du prix de la baguette de pain dans lesdites villes. Une réalité qui a rapidement gagné la capitale Libreville. En dépit du démenti du ministère du Commerce il y a 4 jours, le pain est invisible chez les revendeurs depuis ce matin.
C’est à travers sa page Facebook que le ministère gabonais du Commerce, des Petites et moyennes entreprises avait tenu à porter un démenti formel pour contrecarrer ce qu’elle a qualifié de “rumeur” au sujet d’une augmentation supposée du prix du pain. « Aucune augmentation du prix du pain au Gabon. Le pain reste et demeure vendu au prix de 125 cfa », tranchait-il d’un ton sec.
Blocage des prix
Or, depuis la pandémie du coronavirus en mars 2020, le prix du blé à l’international a augmenté. Les conséquences au niveau national sont telles que le blé étant la matière première dans la fabrication de la farine, les prix de la farine et du pain ne pouvaient qu’augmenter, ce constat des autorités suffisait déjà à entrevoir l’embarras certain du gouvernement par rapport à sa première affirmation qui démentait carrément toute augmentation du prix du pain au Gabon.
La baguette devenue rarissime chez les maliens
Se voulant à tout prix rassurant, le ministère du Commerce poursuivra : « Les plus hautes autorités s’emploient à maintenir le prix d’achat du pain à 125 fcfa pour préserver le pouvoir d’achat des ménages. Ainsi, le gouvernement a mis en place un cadre de discussion avec les importateurs, les industriels, le syndicat des boulangers, des commerçants et les associations des consommateurs », affirmait-il le vendredi 4 février dernier.
Une pénurie qui entraine une flambée des prix
Or, depuis ce matin à Libreville, le pain est une véritable denrée rare. À défaut d’en trouver chez le boutiquier du quartier, communément appelé « malien », il est vendu à 150 FCFA là où on en trouve. "Mes enfants sont partis ce matin à l’école sans avoir pris leur petit goûté habituel. Tout simplement parce qu’ils m’ont rapporté qu’il n’y avait pas de pain chez Samba", confie Praxède, une mère de famille habitant le quartier Nzeng-Ayong dans le 6è arrondissement de Libreville.
Avant d’ajouter en peine : "Je suis descendu moi-même vérifier, et j’ai dû passer chez tous les « maliens » proches de mon rayon. C’était le même constat. Ils disent qu’ils préfèrent ne pas se faire livrer, car, le prix vendu à la boulangerie est désormais passe de 110fcfa à 125fcfa. Ce qui les conduirait à nous le revendre à 150fcfa. Or, c’est ce que le gouvernement dit ne pas vouloir ».
Consultée, la page Facebook du ministère du commerce ne semble pas être au courant de cette évolution depuis ce matin. Aucune publication allant dans ce sens n’y a été réactualisée.
@info241.com