Tensions au sein de REAGIR : François Ndong Obiang recadré par ses pairs du Bureau exécutif
Le Bureau exécutif du parti REAGIR a exprimé ce lundi à Libreville, son désaccord suite à la récente sortie de François Ndong Obiang, président statutaire du parti, lors d’un meeting politique à Nkembo ce samedi. Cette initiative a été perçue comme une violation des statuts du parti, notamment de l’article 31, qui exige que toute décision soit prise de manière collégiale par le directoire.
Dans une déclaration officielle hier, le Bureau exécutif a dénoncé l’appel de François Ndong Obiang à voter « OUI » lors du référendum constitutionnel à venir, sans consultation préalable des autres membres du parti. Il est reproché au président statutaire de prendre des initiatives individuelles, affectant ainsi le bon fonctionnement de la formation politique.
Une autre vue de cette déclaration
L’incident de Nkembo s’inscrit dans une série d’actions non concertées. Le bureau souligne qu’en janvier dernier, alors que le parti tenait sa rentrée politique, François Ndong Obiang avait organisé un événement parallèle, sans concertation avec les autres dirigeants. Le Bureau Exécutif rappelle également qu’en août 2024, Ndong Obiang avait déjà pris position en faveur du référendum constitutionnel sur Afrik Vision Média, alors que le projet n’était même pas encore public.
L’affaire a pris une tournure plus grave avec l’utilisation présumée d’un cachet irrégulier par François Ndong Obiang, soulevant des soupçons de faux et usage de faux. En réponse, le Bureau Exécutif envisage de saisir la justice pour clarifier ces pratiques.
Enfin, tout en réaffirmant la qualité de président statutaire de François Ndong Obiang, le Bureau Exécutif conteste la légitimité de ses décisions tant qu’il occupe le poste de Premier Vice-président de l’Assemblée nationale. Selon les statuts du parti, cette fonction est incompatible avec celle de président actif de REAGIR. Le Bureau appelle donc les militants à se référer uniquement aux décisions émanant du siège et à rester sereins face à cette crise interne.
Ces divergences internes, qui éclatent au grand jour, témoignent d’un malaise profond au sein de REAGIR, à un moment où le parti s’apprête à affronter des échéances politiques cruciales.
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