Plus de 3 millions d’Africains bientôt formés en Intelligence artificielle grâce à Intel et la BAD
La Banque africaine de développement (BAD) et le géant technologique Intel viennent de sceller un partenariat ambitieux visant à former plus de trois millions d’Africains en intelligence artificielle (IA), indique un communiqué de la banque parvenu ce vendredi à la rédaction d’Info241. Cette collaboration stratégique, officialisée lors des récentes Assemblées annuelles de la BAD à Nairobi, au Kenya, marque une avancée significative pour l’écosystème numérique africain.
Un partenariat pour la 4e révolution industrielle
L’accord entre la BAD et Intel ne se contente pas de doter trois millions de citoyens et 30 000 fonctionnaires de compétences en IA. Il s’inscrit dans une vision plus large de préparation de l’Afrique à la quatrième révolution industrielle (4IR). En développant ces compétences, le partenariat vise à transformer les Africains en contributeurs actifs de l’économie numérique, plutôt qu’en simples consommateurs.
« Intel se réjouit de poursuivre sa collaboration avec les gouvernements africains pour rendre les technologies avancées telles que l’IA accessibles à tous, en faisant tomber les barrières liées à la géographie, au genre et à l’ethnicité, et en permettant une participation généralisée à l’économie numérique », a déclaré Bienvenu Agbokponto Soglo, directeur des Affaires gouvernementales pour l’Afrique et liaison IGA CTO d’Intel.
Stimuler la croissance et la productivité
Cette formation en IA est destinée à relever les défis socio-économiques majeurs et à stimuler la productivité dans des secteurs clés comme l’agriculture, la santé et l’éducation. En perturbant les cycles de croissance traditionnels, le partenariat BAD-Intel vise à instaurer une dynamique de développement durable sur le continent.
Ousmane Fall, directeur par intérim du Développement industriel et commercial à la BAD, a souligné l’importance des compétences numériques pour la jeunesse africaine : « Avec les progrès de la technologie numérique, notre monde évolue rapidement, tout comme notre jeunesse, qui devrait atteindre 830 millions d’individus d’ici à 2050. Pour développer des compétences à grande échelle et à la vitesse nécessaire, nous avons besoin de la coopération de tous. »
Harmoniser les cadres politiques et réglementaires
Au-delà de la formation, le partenariat aidera également les pays africains, les communautés économiques régionales et les organisations continentales à élaborer des cadres politiques et réglementaires harmonisés en matière d’IA, de 5G, de Wi-Fi 6E, de données et d’informatique en nuage. Ces efforts sont essentiels pour structurer un environnement favorable à l’innovation et à la croissance économique numérique en Afrique. « La Banque est ravie de collaborer avec Intel pour travailler à la réalisation de cet engagement commun. Ensemble, nous façonnons l’avenir numérique de l’Afrique et nous autonomisons notre jeunesse », a ajouté M. Fall.
Ce partenariat entre la BAD et Intel ouvre une nouvelle ère pour le développement numérique de l’Afrique. En investissant dans les compétences technologiques de sa population, l’Afrique se positionne pour devenir un acteur clé de la quatrième révolution industrielle, prête à relever les défis futurs et à saisir les opportunités offertes par l’économie numérique globale.
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