Oyem : Un jeune gabonais de 16 ans meurt après avoir commandé une bague mystique
Le quartier Angone, à Oyem, est encore sous le choc. Meyo Asseko, 16 ans, élève en classe de 3e au lycée catholique François Ndong, est décédé dans des circonstances qui frôlent l’étrange. Selon les informations rapportées ce mardi par l’Agence gabonaise de presse (AGP), l’adolescent aurait succombé le 9 mai dernier, après avoir entretenu durant deux ans une relation obsessionnelle avec une bague à tête de serpent… censée lui accorder des faveurs mystiques.
Deux versions
Selon le récit rapporté par le proviseur du lycée à l’AGP, Jean Paulin Ovono Ngame, Meyo entretenait depuis deux ans un lien obsessionnel avec une bague à tête de serpent, censée lui octroyer des « services » en échange d’un sacrifice humain. « D’après un membre de la famille, cette bague lui aurait demandé une vie humaine en retour », confie le responsable. Le jeune homme aurait toujours refusé de s’en séparer, malgré les signaux d’alerte.
La victime de son vivant
Mais une autre version, largement relayée sur les réseaux sociaux ce mardi, vient complexifier l’affaire. Meyo aurait été membre d’une secte aux pratiques inquiétantes, tout comme plusieurs de ses camarades. Pour y entrer, il aurait versé son propre sang en gage d’allégeance et reçu une bague symbolique. En contrepartie, il percevait chaque semaine la somme de 50 000 FCFA, remise par une mystérieuse figure surnommée « la reine mère ».
La chute
L’irréparable se serait produit lorsque la secte lui aurait ordonné un sacrifice : celui de son propre petit frère. Révolté, Meyo aurait refusé, brisé le lien en jetant la bague, et renoncé à poursuivre dans cette voie.
Peu après, son état de santé s’est brutalement dégradé : chute inexpliquée, enflure des pieds, douleurs abdominales, perte de conscience. Pourtant, les examens réalisés à l’hôpital canadien d’Oyem n’ont révélé aucune anomalie. Pris de panique, les parents se sont tournés vers un tradipraticien, puis un prêtre exorciste. En vain. Meyo est décédé dans la soirée.
Inquiétudes
La disparition du jeune homme continue de soulever des questions à Oyem. Qui était derrière cette secte ? La bague a-t-elle réellement joué un rôle dans son décès ? Et combien d’autres adolescents pourraient être pris dans des réseaux similaires, attirés par l’argent facile et les promesses de pouvoir ?
Dans la commune, les messages d’alerte se multiplient. Parents, enseignants et autorités religieuses appellent à la vigilance : « Aucune somme ne vaut votre vie ni celle de vos proches. Surveillez vos enfants », peut-on lire dans une publication virale. En attendant les conclusions d’une éventuelle enquête, l’affaire Meyo Asseko s’ajoute à la longue liste des dérives ésotériques qui fragilisent la jeunesse.
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