Malversations financières et électorales : Quels sont les 10 proches du régime Bongo inculpés ?
Le procureur de la République de Libreville, André Patrick Roponat, a fait une courte déclaration ce mercredi pour éclairer sur la nature des charges et la situation judiciaire des personnalités arrêtées au lendemain du coup d’Etat du 30 août. Au total, ce sont 12 personnes proches de l’ancien régime d’Ali Bongo déchu, dont son fils Nourreddin, qui sont dans les mailles de la justice. A l’issue de 20 jours de procédure, 10 personnes dont 7 ont été placées sous mandat de dépôt hier et, 2 ont été disculpées. 12 chefs d’accusations pèse contre eux.
André Patrick Roponat a levé le voile ce mercredi sur la dizaine de personnes de l’ancien régime ayant déjà été interpellées par la justice gabonaise. On retiendra qu’elles sont poursuivies pour malversations financières et électorales selon leur cas propre. La déclaration du procureur de la République de ce mercredi fait ainsi suite à la présentation de ces 12 personnalités devant un juge d’instruction hier au palais de justice de Libreville.
La déclaration du procureur
Les personnalités qui ont comparu ce mardi devant le juge sont : Noureddin Bongo Valentin, Ian Ghislain Ngoulou, Steeve Nzegho Dieko, Cyriaque Mvourandjami, Mohamed Aliou Saliou, Abdoul Oceni Ossa, Jessye Ella Ekogha, Zolie Lekibi Perrin (cuisinier de Noureddin), Kim Oun (aide de camp de Sylvia Bongo), Jordan Camuset (ami de Noureddin), Gisèle Mombo (belle mère de Ian Ngoulou) et Amedée Moundende (belle sœur de Ian Ngoulou).
Au terme de leur audition, la justice gabonaise a ouvert une information judiciaire contre 10 des 12 personnes interpellées. Ont eu droit à un mandat de dépôt : Ian Ngoulou, Noureddin Bongo Valentin, Cyriaque Mvourandjiami, Oceni Ossa Abdul Moubcith, Mohamed Ali Saliou, Jessye Ella Ekogha et Gisèle Mombo. Celles assignées à résidence sont : Steeve Nzeko Dieko, Jordan Camuset et Kim Oun chez qui une grosse cantine d’argent a été retrouvée à son domicile contenant plusieurs milliards. Ainsi, seuls Amedée Moundende et Zolie Lekibi Perrin ont été disculpés.
Dans le détail des chefs d’inculpation pesant sur ces 10 personnalités, il y a selon les cas « trouble des opérations d’un collège électoral, contrefaçon et usage des sceaux de la République, contrefaçon et usage d’imprimés d’une institution, falsification de la signature du président de la République, Remise et obtention de sommes indues, complicité de détournements de fonds publics, corruption, détournements de deniers publics, blanchiment de capitaux, complicité de blanchiment de capitaux, association de malfaiteurs, usurpation de titres et de fonction », a indiqué le procureur.
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