Makokou : trois présumés trafiquants d’ivoire dans les mailles de la justice gabonaise
Sale temps pour les braconniers au Gabon. Une opération judiciaire de grande envergure, menée le 7 août dernier à Makokou (Ogooué-Ivindo, nord-est), a permis de mettre la main sur trois présumés trafiquants d’ivoire, selon un communiqué de l’ONG Conservation Justice, parvenu hier à la rédaction d’Info241. Les suspects ont été arrêtés en possession de six pointes d’ivoire, sectionnées en douze morceaux et pesant au total 25,7 kg.
E.R., caporal-chef à la Garde pénitentiaire, ainsi que M.F. et S.B.B., deux agents contractuels à la direction provinciale des Travaux publics, se retrouvent en fâcheuse posture depuis plus d’une semaine. Leur arrestation a été effectuée par une équipe conjointe composée d’agents de l’administration des Eaux et Forêts et de la police judiciaire, avec le soutien de l’ONG Conservation Justice.
Une vue du butin des braconniers
Lors de son interpellation, S.B.B. a admis avoir acquis deux pointes d’ivoire dans l’intention de les vendre illégalement. De leur côté, K.R. et M.F. ont affirmé avoir trouvé les défenses en forêt, sans toutefois en informer les autorités compétentes, comme l’exige la loi en vigueur. Cette omission constitue une infraction distincte, aggravant ainsi leur responsabilité pénale dans cette affaire.
Les trois prévenus ont d’abord été placés en garde à vue à l’antenne de la police judiciaire de l’Ogooué-Ivindo avant que M.F. et S.B.B. ne soient transférés à Libreville, où ils ont été présentés au Parquet. Le caporal-chef E.R., quant à lui, a été remis à sa hiérarchie pour une inspection interne, en attendant les suites judiciaires.
Deux des 3 suspects
Cette arrestation survient alors que la lutte contre le trafic d’ivoire s’intensifie au Gabon, grâce à des efforts coordonnés des autorités judiciaires, policières et des organisations de conservation. Les prévenus sont accusés de détention et de tentative de vente illégale d’ivoire, des infractions sévèrement punies par la loi gabonaise.
Selon les articles 390 et 398 du Code pénal, la détention illégale d’ivoire et sa tentative de vente sans autorisation des autorités compétentes sont des délits passibles de peines pouvant aller jusqu’à dix ans d’emprisonnement. De plus, l’article 200 du Code forestier impose l’obligation de déclarer toute découverte d’ivoire aux services des Eaux et Forêts. Le non-respect de cette obligation expose K.R. et M.F. à des sanctions supplémentaires.
Le procès à venir sera suivi de près, notamment en raison du statut des prévenus, deux d’entre eux étant agents de l’État. Cette affaire pourrait renforcer l’effet dissuasif de la justice dans la lutte contre le braconnage, alors que le trafic d’ivoire reste un problème majeur au Gabon.
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