Vente ambulante

Libreville interdit la vente ambulante de café pour raisons d’hygiène

Libreville interdit la vente ambulante de café pour raisons d’hygiène
Libreville interdit la vente ambulante de café pour raisons d’hygiène © 2025 D.R./Info241

La mairie de Libreville a annoncé ce 4 juillet l’interdiction stricte de la vente ambulante de café sur l’ensemble du territoire communal. Dans un communiqué officiel, le délégué spécial chargé de la gestion de la commune, Adrien Nguema Mba, affirme qu’«  en application des dispositions de la loi organique relative à la décentralisation et au règlement sanitaire d’hygiène et de salubrité publique pour la commune de Libreville, la vente ambulante de café est désormais interdite  ». L’objectif affiché est clair  : améliorer les conditions d’hygiène dans la ville et protéger la santé des populations.

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La mesure vise directement de nombreux petits vendeurs installés aux carrefours, sur les trottoirs ou devant les administrations. Ces points de vente informels, bien ancrés dans le paysage urbain, sont désormais jugés non conformes aux règles d’hygiène. «  Il ne s’agit pas de stigmatiser les petits commerçants, mais de rappeler que la vente de denrées dans des conditions insalubres constitue un danger réel  », souligne une source municipale. Selon le communiqué, la vente ambulante de café se fait souvent «  sans respect des normes de conservation ni de propreté des contenants   ».

Le délégué spécial avertit que tout contrevenant «  s’expose aux sanctions pénales prévues par les textes en vigueur   ». Il précise que «  la police municipale est autorisée à procéder aux interpellations, ainsi qu’aux saisies et confiscations de matériel de vente ambulante   ». À Libreville, des opérations de contrôle devraient être déployées dans les jours à venir pour faire respecter cette nouvelle directive. «  Nous appliquerons la loi avec fermeté mais sans brutalité, dans un souci de pédagogie   », promet un responsable de la police municipale.

La décision divise les habitants. Si certains saluent la volonté de remettre de l’ordre dans l’espace public, d’autres s’inquiètent des conséquences sociales. «  C’est injuste  ! Je vends du café depuis dix ans pour nourrir mes enfants. Où est-ce que je vais aller maintenant  ?  », déplore Marguerite, une vendeuse rencontrée au carrefour Rio. À l’inverse, un commerçant du marché Mont-Bouët estime que «  cela devenait n’importe quoi, il y avait des vendeurs de café partout, parfois devant les boutiques ou en plein carrefour  ».

Dans son communiqué, la mairie conclut en appelant à la responsabilité collective. «  L’hygiène et la propreté de la ville sont l’affaire de tous   », rappelle Adrien Nguema Mba, qui dit vouloir faire de Libreville «  une ville salubre et attrayante pour le bien-être de nos populations  ». Mais pour plusieurs observateurs, cette interdiction, aussi justifiée soit-elle sur le fond, devra s’accompagner de solutions concrètes pour les acteurs du secteur informel, sans quoi elle risque de creuser davantage les inégalités sociales.

@info241.com
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