La 1ère édition de l’Open de taekwondo de Port-Gentil a tenu toutes ses promesses
En raison du manque de compétitions au niveau national et provincial, les taekwondoïstes gabonais se sont retrouvés à l’Open de Port-Gentil. Ce samedi 9 mars, ils étaient 32 athlètes venus également des autres provinces à livrer des combats pour révéler leurs performances et se mettre en forme dans le respect strict qu’impose le taekwondo.
Hier, le complexe sportif de l’Association sportive et culturelle de Total Énergies Gabon (ASSCTEG) a servi de cadre à l’Open de Port-Gentil. Organisé sous le format olympique, plusieurs catégories ont été retenues pour cette 1ère édition, notamment les -58 kg, -68kg, -80kg et +80 kg. Au total, 32 athlètes éligibles, dont deux dames, se sont donnés corps et âme afin de marquer l’histoire de cette édition. “J’ai organisé cet Open parce que c’est cette province qui a fait de moi l’international gabonais que je suis, il faut être reconnaissant envers ses origines. Oui, il y a un manque de compétitions dans la province, on a décidé d’organiser ça pour mettre les jeunes en jambes”, précise Ibrahim Sackalat Diallo.
Une vue des combats
L’hymne national a marqué le début de la compétition. Le coordonnateur du projet et taekwondoïste international gabonais, Ibrahim Sackalat Diallo, donnant officiellement le coup d’envoi, a exhorté les athlètes compétiteurs à respecter les lois et le règlement qui régissent la pratique du taekwondo. Pour cette édition, cet Oen se positionne comme une compétition majeure à Port-Gentil. “Il n’y a pas eu d’incidents, mais dans l’ensemble le niveau est très bon, on ne va pas se mentir, le taekwondo à Port-Gentil est en baisse. Ce genre de compétition est tout simplement pour rehausser le niveau. La prochaine édition sera plus grande”, promet-il.
Le déroulement de ladite compétition était très simple et régi par une seule formule qui a confronté tous les combattants sur le tatami, celle des combats individuels. Les compétiteurs ont été tenus de se munir d’un casque de protection, d’un protège-dents, et d’un protège-avant-bras, entre autres, pour optimiser ledit événement. “La prestation est très bonne même s’il manque de compétitions au niveau provincial, avec l’arrivée de l’Open de Port-Gentil, cela motive les athlètes à atteindre un excellent niveau”, a déclaré le vice-président de la Fédération gabonaise de taekwondo, Jean-Yves Lendamba.
Les combats ont été âpres
Ces compétiteurs, venus de divers horizons, sont issus de plusieurs clubs du pays. À ce titre, Libreville a été représentée par trois clubs : Ndzime Family, Espoir Académie et Yong Taekwondo. Les villes de Lambaréné et d’Omboué ont été représentées par un club chacune, tandis que la ville de Port-Gentil a été honorée par la prestation de quatre clubs de taekwondo : MTC, Fighter Taekwondo, Assctg, Impact et le GTC. Du côté des organisateurs, l’épanouissement des taekwondoïstes semble être la raison qui a conduit à la mise en place de la compétition.
Selon les propos du vice-président de la Fédération gabonaise de taekwondo, invité par le comité d’organisation, une autre raison s’ajoute. “Rester sans compétitions n’est pas chose facile. Le taekwondo au Gabon est en bonne santé et on peut mieux faire si l’État suit l’évolution du taekwondo au Gabon, et jusqu’à présent, la fédération n’a toujours pas organisé une Coupe du Gabon. Comment avoir de bons athlètes sans ces compétitions-là ?”, se questionne Jean-Yves Lendamba.
Au terme de la phase de sélection, huit demi-finales ont eu lieu pour cinq finales, dont quatre finales hommes et une finale dames. Blessing Merveille Marindi, ceinture noire 1ère Dan du club Ndzime Family de Libreville en catégorie de + 67 kg olympique, a obtenu sa médaille d’or après avoir mis son adversaire au tapis par KO en attaquant grâce à un dollyo tchagui au premier round. "Je suis très satisfaite d’y participer et les athlètes ont un bon niveau. Je crois qu’ils peuvent aller loin, c’est une très bonne compétition et j’ai vu qu’il y a du niveau. Je suis venue pour la victoire et pas pour retourner bredouille”, précise Merveille Marindi Blessing.
La présente compétition s’est tenue sur une journée. Selon le comité d’organisation, des innovations seront apportées pour les prochaines éditions. Ils ambitionnent ainsi d’enrichir la compétition en termes de catégories et de l’élargir à d’autres villes. Au terme de celle-ci, c’est Blessing Merveille Marindi qui a été déclarée Meilleure combattante chez les dames. Ebang Eban chez les hommes a été couronné comme le meilleur athlète tandis que la médaille du meilleur coach a été remise au club de l’ASSCTEG et celle du meilleur arbitre à Stevy Massoussa.
Cette première édition est un rassemblement de taekwondoïstes de tous les horizons en vue de surpasser les limites, et démontrer les capacités des compétiteurs, d’arbitres, de coachs et de dirigeants pour un seul but, celui de vulgariser et œuvrer pour le développement du taekwondo. C’était surtout l’occasion de développer des valeurs de taekwondo, à savoir la loyauté, la courtoisie, la combativité, la persévérance et la maîtrise de soi.
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