Inondations à Port-Gentil : Les populations crient leur colère contre les autorités gabonaises
Des pluies diluviennes frappent ces derniers jours plusieurs pays d’Afrique centrale, y compris le Gabon, où Port-Gentil est particulièrement touchée par des inondations d’une intensité sans précédent, entraînant des dégâts majeurs confirme le correspondant d’Info241 dans la capitale économique gabonaise.
Les habitants de Port-Gentil, confrontés à une scène de dévastation, expriment leur colère et leur sentiment d’abandon. Dans la nuit du 4 au 5 novembre, une pluie torrentielle d’une rare violence a balayé la capitale économique du Gabon, commençant vers 2 heures du matin pour se poursuivre jusqu’à 9 heures. Résidents et résidentes demandent des comptes aux autorités locales pour leur manque de préparation.
Un véhicule bravant les eaux
« Le CTRI a lancé des travaux dans le pays, y compris à Port-Gentil, sans prendre en compte le problème des inondations. Où est la responsabilité du délégué spécial et des sociétés majeures ? », déplore Caroline Ibounga. Aucun quartier n’a échappé au déluge. Les zones les plus touchées incluent le centre-ville, le bord de mer, la préfecture et les écoles. Les dégâts matériels sont déjà nombreux, et ce n’est que le début de la petite saison pluvieuse qui devrait durer jusqu’à mi-décembre.
« J’ai perdu mon congélateur, ma télévision, des tapis et des vêtements. L’eau atteignait les genoux, mes enfants ont failli être électrocutés », témoigne François Bibalou, sinistré du quartier Sans-Manguier. La population subit une situation dramatique : des infrastructures et commerces sont hors service, et des débris encombrent les rues. « Nous avons côtoyé les eaux usées, les silures et les maladies. Les dégâts sont insupportables », explique Paul Serge Matoumba.
Une vue des dégâts
Cette catastrophe est l’une des plus graves en matière d’inondations dans la région. Certains pointent du doigt le réchauffement climatique, qui exacerbe ces pluies torrentielles en augmentant l’évaporation des eaux. Plusieurs familles, ayant perdu leurs biens et leurs réserves, ont dû se réfugier dans des écoles. « Ma vie est réduite à néant. Je suis abandonnée face à cette situation », déplore Hans Mangoucka. Les enfants sinistrés, quant à eux, n’ont pas pu retrouver le chemin de l’école, accentuant les difficultés déjà profondes de cette crise pour les familles de Port-Gentil.
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