Le Commandement en chef des Forces de police nationale du Gabon a frappé fort ce jeudi en suspendant 34 policiers, soupçonnés d’implication dans une affaire de trafic de drogue. Un document officiel, daté du 7 novembre et signé par le général de corps d’armée Serge Hervé Ngoma, détaille la mesure disciplinaire visant ces agents de police. Ce document a fuité, révélant au public la gravité de la situation.
Les policiers gabonais seraient-ils impliqués au point de participer activement au trafic de drogue dans le pays ? C’est la question que soulève cette suspension d’une trentaine d’agents, mise en place pour nécessité d’enquête. Parmi les policiers suspendus, on retrouve des agents de la Brigade anti-criminalité (BAC) de Libreville, de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI), ainsi que plusieurs de l’Office central de lutte anti-drogue (OCLAD).
Le général Serge Hervé Ngoma à l’origine de la mesure disciplinaire
Dans la note de transmission, le Commandement en chef de la police gabonaise souligne que cette décision vise à préserver l’intégrité et l’image de l’institution. Les chefs de service des agents concernés sont invités à s’assurer que les policiers suspendus soient rapidement informés de la mesure, et à procéder sans délai au retrait de tout équipement en leur possession.
Cette suspension survient quelques jours après la saisie record par les douanes gabonaises le 4 novembre, de 1,5 tonne de cannabis au port Mole de Libreville, en provenance du Togo. Une coïncidence qui interroge : y aurait-il un lien entre cette cargaison et l’implication de ces agents ? Pour l’heure, aucun élément concret ne permet de l’affirmer, mais des soupçons planent sur l’existence de complices potentiels au sein de l’administration policière, jusqu’à des niveaux élevés.
Les 34 policiers impliqués devront cesser toute activité jusqu’à nouvel ordre, en attendant l’évolution de l’enquête. Aucun détail n’a encore été communiqué sur l’étendue du réseau de trafic auquel ils pourraient être liés, ni sur d’éventuelles poursuites judiciaires. Ce coup de filet au sein des forces de l’ordre marque la volonté des autorités gabonaises de lutter contre la corruption et les pratiques déviantes dans les rangs de la police, afin de restaurer l’ordre et de garantir la sécurité publique.
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