Fegafoot : la victoire de Pierre Alain Mounguengui confirmée après les recours de ses adversaires
La victoire le 16 avril dernier du président réélu de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot), Pierre Alain Mounguengui, a été confirmée ce 10 mai par la commission des recours saisie par deux candidats malheureux : Jérôme Efong Nzolo et Valery Olivier Ondo Ebe. Une confirmation qui intervient alors que le patron du football gabonais a été jeté en prison le 27 avril pour sa complicité présumée dans le scandale de pédophilie baptisé « Capellogate » remontant pourtant à une trentaine d’années.
Jérôme Efong Nzolo et Valery Olivier Ondo Ebe viennent d’essuyer un nouveau revers contre Pierre Alain Mounguengui qu’ils entendaient faire annuler la victoire intervenue après le congrès électif du 16 avril dernier à Lambaréné (Moyen-Ogooué). Si dans leurs recours, les candidats malheureux ont pointé la modification du Code électoral, cet argument a été balayé par la commission de recours dirigée par Elie-Nazaire Obiang Bekale. Celle-ci a indiqué que si ce code a bien été élaboré par le comité exécutif, il avait ensuite été approuvé en assemblée générale.
C’est Valery Olivier Ondo Ebe sera le premier à introduire son recours en annulation le 21 avril. Il sera suivi le lendemain par Jérôme Efong Nzolo. Dans son recours Valery Ondo Ebe, a énoncé comme griefs : la « modification frauduleuse » du Code électoral par le bureau sortant, le mandat des membres de la commission électorale, le non-respect des statuts de la Fegafoot par deux associations accusées de n’avoir pas tenu leur assemblée élective, les incompatibilités de deux de ses rivaux et la disparité du nombre de voix entre les ligues provinciales, les clubs et les associations. Des arguments rejetés par la décision n°005/FEGAFOOT/CDRME/2022 rendue hier.
Jérôme Efong Nzolo a quant lui souhaité voir invalidé la victoire de son rival Pierre Alain Mounguengui en raison de l’illégalité du code électoral validé pourtant par l’assemblée générale de la Fegafoot le 31 juillet 2021, l’irrecevabilité de la candidature de son rival pour incompatibilités de fonctions (celle du Conseil des ministres du 14 avril qu’il avait décliné par voie d’huissier), les irrégularités dans le rejet de sa candidature, les vices de procédure lors du scrutin de Lambaréné et l’impartialité « douteuse » d’un des membres de la commission électorale. Des arguments rejetés par la décision n°006/FEGAFOOT/CDRME/2022 douchant ses espoirs de revanche.
Avec cette double décision rendue par la commission des recours, Pierre Alain Mounguengui se voit confirmé dans son fauteuil de président de la Fegafoot malgré ses déboires judiciaires qui sont abattu sur lui après l’annonce de sa réélection pour un 3e mandat. Un candidat à sa propre succession qui a dû faire face à l’activisme des autorités politiques gabonaises en tête desquelles le ministre des Sports, Franck Nguema, et le président gabonais Ali Bongo qui avaient souhaité lui offrir un poste empoissonné d’inspecteur général des services pour l’écarter du scrutin.
Saisies par la CAF, les autorités gabonaises ont martelé que l’incarcération controversée du président réélu n’avait aucun lien avec son forcing de rempiler à la tête de la fédération contre leur volonté. Plusieurs observateurs désignant même Jérôme Efong Nzolo comme le candidat du palais présidentiel que les autorités gabonaises souhaitaient bec et ongle le voir désigné à tête de la fédération. Les délégués en ont décidé autrement puisque Pierre Alain Mounguengui obtiendra 54,54% des suffrages contre son principal challenger Jérôme Efong Nzolo crédité de 36,36%. Une victoire confirmée dans les urnes !
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