Retour furtif d’Ali Bongo au Gabon : Asselé privé d’accès, dénonce une « machination »
La cérémonie de prestation de serment du gouvernement et le retour furtif d’Ali Bongo au Gabon mardi continuent de faire réagir. Cette fois, c’est au tour du président du Cercle des libéraux réformateurs (CLR, majorité), Jean Boniface Asselé, par ailleurs oncle d’Ali Bongo de dénoncer le verrouillage de ce voyage éclair à Libreville. Avant de prendre à témoin l’opinion sur la « machination » ourdie par plusieurs personnalités proches du palais présidentiel.
Jean Boniface Asselé, naturel invité ce jeudi de l’émission « Asselé discute avec vous » diffusée sur la radio périphérique Génération nouvelle, a dit tout le bien qu’il pensait de la venue furtive d’Ali Bongo et du nouveau gouvernement désormais conduit par Julien Nkoghe Bekale. L’émission s’interrogeait sur la nécessité de faire revenir Ali Bongo « affaibli » et « diminué » à Libreville pour la cérémonie de prestation de serment du gouvernement.
« La cérémonie à laquelle nous avons assisté il y a quelques jours est indigne d’une république qui se veut responsable », a laissé entendre d’entrée de jeu Jean Boniface Asselé. Et à ceux qui lui vantent une relation privilégiée avec son neveu Ali Bongo, Asselé révèle : « je n’ai pas pu voir mon cher neveu. Non seulement on a pas daigné m’informer de son arrivée... mais aussi de son départ puisqu’il s’en est allé précipitamment. Je n’ai donc pas pu échanger avec lui ».
Et de renchérir : « chef de famille que je suis et leader d’opinion que je reste, je suis choqué de voir à la télévision mon neveu exposé de la sorte, affaibli et très diminué ». « Avait-il besoin de venir ici pour être exposé afin de donner d’autres arguments à ceux-là qui souhaitent son départ du pouvoir ? », s’interroge à haute voix l’oncle du malade-président toujours en exil médical au Maroc.
Un extrait de l’émission d’hier
Avant de marteler : « Chers compatriotes la vie n’a pas de prix. Et leur souhait de voir mon neveu disparaître ne fermera pas la porte de la mort. De ce coup de force parce qu’il en est un, je sais ceux qui sont à la manœuvre. Je ne leur pardonnerai jamais et avec moi le peuple gabonais qui a soif de paix, de tranquillité et de prospérité ».
Pour lui, les auteurs de ce « coup de force » ne sont autres que « madame Sylvia Bongo, monsieur le directeur de cabinet du président (Brice Laccruche Fargeon, ndlr), monsieur Nourreddin fils d’Ali, monsieur Accrombessi l’éternel et leur groupe ». Et de prévenir que ces conspirationnistes de la santé de son neveu « n’auront pas de compte à rendre qu’à monsieur Asselé mais aussi au peuple gabonais tout entier ».
Se soulageant de cette contrariété qui l’étouffe, Asselé a indiqué au nouveau premier ministre : A mon cher Julien, Premier ministre, tu as du pain sur la planche entre ceux qui t’ont choisi et le peuple. car ajoute-t-il, « Tout laisse à croire que ce n’est vraisemblablement pas toi qui soit l’inspiration de ce gouvernement ». Et d’ajouter : « nous comptons sur toi, et moi plus particulièrement, pour déjouer cette machination ».
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