Port-Gentil : « Scanner », cambrioleur en série de 24 ans tombe enfin dans les filets de la PJ

Recherché depuis des mois par la police, Junior Matoumba, alias « Scanner », a fini par se faire coincer par les limiers de la Police judiciaire à Port-Gentil. Ce Gabonais de 24 ans, passé maître dans l’art de fracturer les maisons à l’aide d’un arrache-clous, opérait en toute discrétion dans les quartiers chauds de la ville. Son excuse ? La drogue, bien sûr. C’est un énième vol aggravé qu’il a commis qui a permis de le confondre grâce à la rigueur des enquêteurs de l’antenne de la police judiciaire de l’Ogooué-Maritime. À l’aide d’une arme blanche, il forçait les habitations en l’absence des propriétaires.

Sa zone de prédilection était les quartiers Sud, Salsa et Matiti, des quartiers chauds où règnent la plupart des petits délits de ce genre. « Ça fait longtemps que j’étais recherché par les services de police judiciaire. J’ai volé au quartier Sud, à Salsa et à Matiti. Je volais avec l’arrache-clous en cassant les maisons des gens. Je reconnais les faits », a-t-il indiqué hier devant la presse avant son incarcération.
Les drogues comme excuse
L’homme pointe du doigt la consommation de drogues pour justifier ses multiples cambriolages dans les quartiers de la capitale économique gabonaise. Invétéré, il était devenu accro aux différentes substances illicites distribuées à travers la ville. Fiché par les services de renseignement, il faisait des petites bricoles pour gagner honnêtement sa vie afin de brouiller les pistes. Calfeutré, Junior Matoumba ne sortait que la nuit pour commettre des actes réprimés par la justice.
Scanner hier
Son arrache-clous lui servait à briser les serrures, casser les fenêtres et les portes des domiciles avant de dépouiller soigneusement chaque pièce. « C’est parfois l’histoire de la consommation de drogue qui nous amène à faire des choses qui ne sont pas autorisées par la loi. J’avais déjà des avis de recherche contre moi, donc je ne pouvais pas m’exposer et changer de vie facilement », explique-t-il.
Fin de cavale
Ce jeune homme de 24 ans avait comme activité le vol. Un métier qui lui servait à payer son loyer, à se nourrir et à s’acheter quelques vêtements. Sans situation sociale stable, il hantait les mémoires des populations qui craignaient le pire une fois la nuit tombée. Célibataire depuis sa majorité, il a quitté le domicile familial pour éviter les reproches de sa mère, de ses frères et sœurs, et encore moins ceux de ses oncles et tantes.
« Je payais le loyer avec ce que je faisais comme activité », reconnaît Junior Matoumba, alias Scanner. Un acte qui lui a offert gracieusement une place à la prison du Château, dans laquelle il a été placé le 22 avril sous mandat de dépôt en attendant son procès pour le délit de vol aggravé.
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