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Port-Gentil : Pour maltraitance et mauvaises conditions de travail, les agents d’Oméga grondent

Port-Gentil : Pour maltraitance et mauvaises conditions de travail, les agents d’Oméga grondent
Port-Gentil : Pour maltraitance et mauvaises conditions de travail, les agents d’Oméga grondent © 2023 D.R./Info241

Les agents d’Oméga Sécurité, une entreprise spécialisée dans le gardiennage et la sécurité, expriment leur mécontentement. Ils revendiquent diverses primes et demandent une revalorisation de leurs salaires, déclenchant ainsi un mouvement de protestation à leur base de Port-Gentil.

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Le 15 novembre dernier, par le biais de leur syndicat, les délégués syndicaux et délégués du personnel ont remis à la direction générale d’Oméga Sécurité un cahier de charges en vue de négociations visant à améliorer leurs conditions de vie et de travail. Face à la négligence des managers de cette entreprise, spécialisée dans le gardiennage, un préavis de grève illimitée de dix jours a été déposé le 7 décembre par la Confédération Gabonaise du Travail Force Libre (CGT-FL), pouvant potentiellement déboucher sur une grève générale illimitée.

Deux semaines après le dépôt du préavis, les délégués ont concrétisé leur mouvement de protestation à la base de l’entreprise de Port-Gentil, près du carrefour des douanes. « À Oméga Sécurité, tous les agents, qu’ils aient le Bac, le BEPC, la Licence ou la Maîtrise, touchent le même salaire. Une situation non réglementaire qui les fait se sentir traités comme des moins que rien », dénonce Moïse Madola Bokamba, représentant provincial de la CGT-FL.

Les délégués syndicaux et délégués du personnel réclament dix-neuf points énoncés dans leur cahier de charges, comprenant le respect de l’article 254 sur les modalités d’application de la durée du travail et le paiement des heures supplémentaires, la fin du blocage des quinzaines ainsi que des salaires en cas d’absence justifiée ou non, le paiement de la prime d’assiduité au prorata des jours travaillés dans le mois, la révision de la prime de nuit à 15 000 francs, l’annulation des amputations sur les dotations, la revalorisation de la prime de chantier sur site pétrolier à 8 000 francs par jour pour les ayants droit, et bien d’autres.

« Ils ne respectent pas certaines dispositions du code du travail. Les travailleurs dans des milieux complexes comme la surveillance d’installations pétrolières devraient recevoir des primes appropriées. On ne peut pas traiter de la même manière un agent de sécurité qui protège des installations pétrolières et un autre qui surveille un marché local. Nous disons non ! Que l’entreprise le veuille ou non, elle est dans le régime 28-28 », précise la CGT-FL.

Parmi les autres revendications, les agents réclament le paiement du solde de congé lors du départ ainsi que les jours travaillés du mois, l’instauration de prêts d’entreprise ou bancaires, les décorations en 2024, la conclusion immédiate d’un contrat avec une pharmacie affiliée à la Caisse Nationale d’Assurance Maladie et de Garantie Sociale (CNAMGS), le paiement de la prime de transport conformément au décret 126 de 2010, ainsi que la prime de solidarité lorsque le revenu mensuel est inférieur à 150 000 francs.

« Il y a une certaine forme de favoritisme avec certaines structures hospitalières, malgré le retrait des cotisations CNAMGS sur les bulletins de salaire. Ils obligent les agents à se faire soigner dans des cliniques où les frais médicaux sont prélevés. Il semble y avoir des arrangements occultes », explique Moïse Madola Bokamba, délégué provincial de la CGT-FL.

En ce qui concerne l’ensemble des revendications des délégués du personnel et des délégués syndicaux, les dirigeants d’Oméga Sécurité ont choisi de rester silencieux avant de discréditer les partenaires sociaux. « Après l’expiration du préavis de grève, l’inspecteur du travail a convoqué toutes les parties, malheureusement, l’employeur a refusé d’ouvrir des négociations. C’est ce qui a provoqué la colère des agents », indique un porte-parole.

En raison des coûts élevés facturés aux clients, l’ensemble du personnel d’Oméga Sécurité dénonce des salaires médiocres, représentant moins de la moitié du montant mensuel facturé. Ceci est observé depuis plusieurs années de services loyaux, sans plan de carrière. « La facturation au client est cinq fois supérieure au salaire perçu par l’agent. Ce n’est pas normal ! Ces agents touchent des salaires compris entre 117 000 et 150 000 francs », déplore Moïse Madola Bokamba.

En 2022, l’entreprise avait déjà été secouée par une grève sans précédent, suspendue ensuite par les délégués syndicaux, suite à l’établissement d’un procès-verbal où les dirigeants d’Oméga Sécurité s’étaient engagés à satisfaire la revendication de revalorisation salariale des agents. Les 600 agents d’Oméga Sécurité restent fermes dans la poursuite de leurs revendications, tout en restant ouverts à un compromis sur leurs doléances.

« Le directeur a déclaré qu’il ne veut pas négocier avec le syndicat, mais plutôt avec les délégués du personnel. Pour lui, le syndicat est l’ennemi et tout cela est orchestré par la Direction Provinciale du Travail », conclut-il. Bien que le mouvement de protestation ait été temporairement suspendu le 19 décembre, les agents prévoient de relancer leur action en janvier si aucune mesure n’est prise.

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