Front social

Port-Gentil : Menace de grève à Wire Group Oilfield Services pour conditions de travail précaires

Port-Gentil : Menace de grève à Wire Group Oilfield Services pour conditions de travail précaires
Port-Gentil : Menace de grève à Wire Group Oilfield Services pour conditions de travail précaires © 2024 D.R./Info241

Le font social est de nouveau en ébullition à Port-Gentil. Le 26 janvier prochain, si leurs revendications ne sont pas totalement satisfaites, les employés de la société Wire Group Oilfield, active dans les prestations pétrolières, déclencheront une grève générale illimitée. Le lundi 15 janvier, ils ont déposé un préavis de grève dans lequel figure 30 points de revendications.

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Les employés de Wire Group Oilfield Services, une entreprise opérant dans les services pétroliers à Port-Gentil, expriment leur mécontentement à l’égard de la gestion de leurs dirigeants, notamment de leur directeur général, Armindo de Oliveira. Le lundi 15 janvier, en début de journée, ils ont déposé un préavis de grève comprenant une trentaine de points de revendications. Selon les délégués du personnel rencontrés par Info241, cette démarche fait suite à la décision unanime prise lors de la première assemblée générale du personnel tenue le 8 janvier dernier, de déposer un préavis de grève.

Un agent de l’entreprise en plein travail

« La motivation de cette démarche est nourrie par un constat général des salariés qui estiment que leurs droits sont bafoués, que les engagements pris lors des différentes réunions sont modifiés de manière unilatérale ou non respectés. Tout cela contribue à une dégradation progressive du climat social, etc », précise le secrétaire général adjoint du Syndicat des employés, ex-employés, retraités du pétrole et activités connexes (SEERPAC), Wilfrid Mimbadji.

Le SEERPAC affirme s’appuyer sur les dispositions de l’article 379 du Code du travail en vigueur en République gabonaise. À la fin de ce préavis de grève, les délégués du personnel ont l’intention de déclencher une grève générale illimitée sur toutes les installations offshores et onshore de Port-Gentil, impactant tous les sites pétroliers où la société WIRE Group Oilfield Services opère, si les attentes des travailleurs ne sont pas prises en compte par la direction. Trente points figurent dans le cahier de charges des délégués du personnel, parmi lesquels le paiement des sommes dues au titre des reliquats de salaires, primes et indemnités, la mise en place de la grille des salaires et la reclassification du personnel, la validation de la fiche de pointage par l’employé et la transmission de celle-ci ainsi que le bulletin de salaire à ce dernier, et bien plus.

Les délégués du personnel, représentés par le SEERPAC, réclament à leur employeur le paiement du reliquat des heures supplémentaires conformément aux taux prévus par la convention des entreprises industrielles, l’uniformisation de la prime de chantier au montant le plus élevé, le règlement de la problématique du paiement des jours passés sur site au-delà de la période normale de rotation, la mise en place d’une prime de salissure et d’indemnisation des travailleurs concernés, la mise en place d’une prime de risque liée à l’utilisation du gasoil et des produits chimiques, la mise en place d’une prime de quart pour le personnel concerné, etc.

Le syndicat majoritaire dans cette société pétrolière souhaite également que les agents bénéficient d’une contribution de l’entreprise à hauteur d’un million (1.000.000) de francs CFA en soutien aux salariés lors de la perte d’un parent proche et enfant sur présentation du certificat de décès, ainsi que la mise en place de l’aide à la rentrée scolaire d’un montant de cent cinquante (150.000) francs CFA par enfant. « Le SEERPAC reste optimiste que vous prendrez la mesure réelle de la situation en évitant le déclenchement d’une grève aux effets induits désastreux. Dans le cas contraire, nous nous réservons le droit de rendre effective la grève illimitée dès le 26 janvier 2024 », prévient le syndicat.

D’autres revendications, telles que la mise en place d’un plan de formation au sein de l’entreprise, la revalorisation du montant de la prime relative à la médaille du travail, le traitement de la problématique liée au cumul de poste au sein de l’entreprise, le paiement du reliquat des heures supplémentaires en raison de la non-prise en compte des primes octroyées en raison de la nature du travail effectué, la mise en place de la partie fixe et de la partie variable pour l’octroi des gratifications, la mise en place d’une augmentation générale annuelle à hauteur de 15% répartie entre les catégories, le traitement de la problématique de la main-d’œuvre étrangère au cas par cas (emplois directs et indirects) et l’application des sanctions relatives aux violations constatées, la mise en place d’une prime de logistique de nuit et la mise en place de la retraite complémentaire ne sont pas en reste. En outre, en cas de déclenchement de la grève, un service minimum sera mis en place, conformément aux dispositions du code du travail en son article 385.

« En cas de refus par l’employeur et/ou l’opérateur de respecter le maintien de l’activité à 40% tel que prévu par la loi, il sera demandé aux équipes de se rendre aux différents piquets de grève et d’y demeurer jusqu’à la fin de leurs quarts respectifs », avertit encore le SEERPAC. Cependant, dans le souci d’équilibrer l’information, notre correspondant à Port-Gentil, tentant de rentrer en contact téléphonique avec la partie accusatrice, a été copieusement raccroché au nez par le directeur général, Armindo de Oliveira.

@info241.com
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