Mouvement des casseroles : la police aurait tué deux Gabonais dans le Grand Libreville
Jeudi soir meurtrier au Gabon. Alors que de nombreux jeunes se sont joints à la seconde soirée du mouvement de tapage de casseroles, la police gabonaise aurait réprimé dans le sang les débordements survenus à Ntoum et Libreville peu après 21h. Selon plusieurs vidéos amateurs devenues virales, la police aurait tué deux manifestants dans ces deux villes dont leur unique crime aura été de braver le couvre-feu en vigueur depuis 18h.
Une des deux victimes aurait été tuée par balle, selon des témoins
Des bavures policières qui ont aussitôt suscité la colère de nombre de gabonais, mécontents d’y voir à nouveau le recours à l’usage disproportionné de la force sur des manifestants sans la moindre arme. Il faut dire que plusieurs échauffourées ont éclaté ce jeudi soir en marge de ce mouvement citoyen qui se voulait pacifique. Le gouvernement gabonais n’a pour l’heure toujours pas communiqué sur ces incidents meurtriers qui n’honorent ni notre démocratie encore moins la justice dont a droit chaque citoyen.
Rappelons que le mouvement des casseroles né sur la toile, visait à porter durant trois jours aux autorités, l’exaspération des populations quant aux nouvelles restrictions imposées par le gouvernement en raison de la pandémie de coronavirus. Ces deux victimes mortelles montrent la fébrilité des autorités gabonaises face à un mouvement non violent qui a gagné depuis mercredi en proportion et en popularité.
Nous y reviendrons.