Moïse Bibalou Koumba, probable président du Centre gabonais des élections ?

Avec la publication hier des 10 candidats en lice pour la présidence du CGE, l’information qu’affirmait nos confrères sur une élection au CGE jouée d’avance se concrétise. Nos confrères avançait vendredi : « Avant même d’attendre la fin de ces manœuvres politico-politiciennes, GabonScoop vous dévoile en avant-première le nom du futur président du CGE, choisi par le camp d’Ali Bongo ». Ce, alors que les candidats potentiels n’étaient pas encore connu du grand public.

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De quoi prendre au sérieux cette information qui accrédite de plus en plus la thèse d’un énième « conspiration » entre les partis de la majorité et ceux de l’opposition modérée emmenée par trio Ndemezo’o Obiang/Maganga Moussavou/Ndaot. Ce d’autant que le 16 avril, le ministre gabonais de l’Intérieur Lambert-Noel Matha avait imposé au reste de l’opposition la présence de leurs représentants à la fois à la commission ad hoc (Norbert Ngoua Mezui) et au sein du collège spécial (Dosithée Moussavou) devant finalement élire le président du CGE.

Selon nos informations, outre Moïse Bibalou Koumba, le majorité aurait également d’autre candidats dans la short-list publiée par la commission ad hoc du CGE. Parmi eux Alain Christian Iyangui qui serait lui, le candidat de la présidence gabonaise. Là où Moïse Bibalou Koumba serait poussé dans le bain par ses mentors Gilbert Ngoulakia (président de la Cour des comptes) et Marie-Madeleine Mborantsuo.

De plus, toujours selon nos confrères, Moïse Bibalou Koumba qui officie déjà parmi les 9 assistant à la Cour constitutionnelle, serait un proche de Marie-Madeleine Mborantsuo dont la partialité est sans cesse décriée par l’opposition. Et GabonScoop d’affirmer « Sauf coup de théâtre de dernière minute, Moïse Bibalou Koumba est assuré de remporter ce scrutin pour assurer la pérennité du régime d’Ali Bongo à travers notamment les prochaines législatives ».

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Rappelons que l’élection du président du CGE est acquise à la majorité des voix exprimées par un collège spécial où majorité et opposition sont à égalité parfaite (5 représentants de chaque camp). Le pouvoir qui ainsi quasi-assuré de compter sur le soutien des transfuges de « l’opposition démocratique et républicaine » imposés dernièrement par l’arbitrage du ministère de l’Intérieur, est assuré de jouir sur le papier de la majorité nécessaire lui permettant d’imposer son candidat sans grandes difficultés.

Les prochains jours devraient nous en apprendre plus sur l’issue de cette grande manœuvre politique à l’origine selon les détracteurs du régime Bongo, de la longévité d’un pouvoir présidentiel qu’Omar Bongo a légué à son fils Ali Bongo. Grace notamment à leur présumée mainmise sur l’ensemble des institutions électoralistes du pays, s’assurant de placer leurs « hommes » aux postes-clés de la machine électorale.