Incompréhension

Mensonge d’Etat : Mborantsuo nommée en douce présidente honoraire de la cour constitutionnelle

Mensonge d’Etat : Mborantsuo nommée en douce présidente honoraire de la cour constitutionnelle
Mensonge d’Etat : Mborantsuo nommée en douce présidente honoraire de la cour constitutionnelle © 2024 D.R./Info241

Alors que la Cour constitutionnelle de la transition avait dû annuler sous la pression populaire la nomination de Marie Madeleine Mborantsuo le 2 février comme présidente de la cour, il semble qu’elle soit finalement revenue sur sa décision. Selon un compte rendu de la Cour internationale de justice de La Haye sur le différend territorial de l’île Mbanié, daté du 30 septembre, la dame de fer est bien présidente honoraire de la cour. Un mensonge qui en dit long sur les décisions officielles de cette cour, qui en sourdine sont modifiées en coulisse.

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Marie Madeleine Mborantsuo, ancienne maîtresse d’Omar Bongo, qui a eu pour rôle de préserver leur hégémonie à la tête du Gabon, est toujours dans les bonnes grâces des « restaurateurs » des institutions ayant pris le pouvoir à Ali Bongo le 30 août. Au point où l’indéboulonnable présidente de la cour, de sa création en 1993 jusqu’à la chute du régime en aout 2023, continue de bénéficier de passe-droits malgré la transition censée débarrasser le pays des pratiques d’antan.

Un extrait du rapport de la cour de justice de La Haye

C’est la stupéfaction totale depuis hier avec la prise de connaissance du rapport de la Cour internationale de justice qui s’est penchée sur le différend entre le Gabon et la Guinée équatoriale sur l’île Mbanié. Dans ce document, l’ancienne présidente déchue y est présentée comme présidente honoraire de la cour. Un poste que la même cour s’était pourtant empressée d’annuler publiquement le 2 février via un communiqué qui avait été salué par tous. Il semble donc que cette décision annoncée publiquement ait été revue en coulisse.

En coulisse, Marie Madeleine Mborantsuo continue d’être une héroïne auprès des autorités de la transition. Lors d’un séjour à Tchibanga, le président de la transition Brice Clotaire Oligui Nguema n’a pas tari d’éloges sur cette ancienne maîtresse d’Omar Bongo, avec qui il a eu deux enfants. Ceci pourrait expliquer ce revirement institutionnel qui démontre comment des personnalités honnis du peuple peuvent toujours jouir de leurs privilèges sous l’ère de la transition, avec le blanc-seing des militaires censés restaurer la dignité d’un peuple floué depuis plus de 56 ans par une seule famille et ses complices, qui parviennent à survivre à la chute officielle des Bongo.

@info241.com
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