Le gouvernement d’Ali Bongo valide un Plan de relance de l’économie gabonaise
Le Conseil des ministres du gouvernement d’Ali Bongo, président controversé gabonais, tenu le 19 mai dernier a validé la mise en œuvre d’un Plan de relance de l’économie (PRE). Ce dernier avait été présenté par son premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, lors de sa déclaration de politique générale devant les parlementaires le 13 novembre 2016.
Selon la Primature d’Ali Bongo« ce Plan de relance de l’économie (PRE) s’était imposé comme une évidence de la feuille de route de l’équipe dirigée par son chef du Gouvernement, Emmanuel Issoze Ngondet, au regard de la crise pétrolière qui a fragilisé notre économie. Tout en précisant que c’est donc un véritable challenge pour le Gouvernement sur la période 2017-2019 ».
Car le PRÉ a pour objectifs indique le gouvernement gabonais : « de ramener le déficit budgétaire à un niveau inférieur à 3 % du PIB dans les trois (3) ans ; atteindre un taux de croissance moyen proche des performances enregistrées entre 2010 et 2014 ; renouer avec un solde positif de la balance des paiements, afin de reconstituer les réserves monétaires extérieures et ainsi rétablir une bonne couverture de notre monnaie. Et il vise à ramener l’encours de la dette à un niveau inférieur ou égal au plafond stratégique établi par le Gouvernement ».
Le PRE est structuré autour de cinq (5) grands programmes, à savoir : l’optimisation des recettes et le financement de l’économie ; la maîtrise des dépenses publiques ; l’amélioration de la compétitivité des filières forêts-bois, agriculture, pêche, tourisme, mines, hydrocarbures, habitat, travaux publics et économie numérique ; l’amélioration du cadre des affaires ; la qualité des services aux citoyens.
Interrogé par Info241, un universitaire gabonais, spécialisé dans la dépense publique a fait remarquer « que c’est un véritable plan d’austérité qui s’annonce pour les citoyens gabonais. A mon avis, les véritables réformes pour réduire le déficit budgétaire et la dépense publique passent nécessairement par la réduction du train de vie de l’Etat, d’abord au niveau de la présidence gabonaise, mais aussi au sein des ministères et institutions. Mais, ajoute-t-il sans une orthodoxie financière dans la gestion des budgets alloués à l’Etat tout ceci ce n’est que du saupoudrage médiatique. Pour cela, il faut déjà mettre la main sur tous les détournements de fonds publics lors de la dernière mandature d’Ali Bongo sans omettre ce en cours. Quid de l’opération mamba qui resemble plus à des règlèments de comptes plutôt qu’à l’assainissement des comptes publics ».
En attendant les résultats concrets, le moins que l’on puisse dire en définitive, Issoze Ngondet s’auto-congratule, d’être passé de la parole à l’acte, huit mois seulement après sa nomination à la Primature. A l’heure du bilan, les analystes économistes scruteront si ces énièmes mesures de bonne gouvernance, saluées par le régime contesté de Libreville verront le jour en terre gabonaise où les annonces en fanfare sans incidence pratique sur le terrain sont légion.
@info241.com