Le désarroi de l’exécutif gabonais après le départ surprise de Guy Nzouba Ndama
Le porte-parole du gouvernement, Alain-Claude Bilie By Nze, tenait hier à Libreville à la salle Georges-Rawiri de Gabon Télévision, sa traditionnelle conférence de presse hebdomadaire. Le moins que l’on puisse dire est que l’exécutif gabonais ne s’est toujours pas remis de la démission de Guy Nzouba Ndama à la tête de la première chambre du Parlement gabonais.
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Pour Alain-Claude Bilie By Nze par ailleurs ministre de la Communication, « le président de la République vit donc cette démission et ces déclarations de Guy Nzouba Ndama, en ces temps de célébration pascale, comme une trahison et un acte de lâcheté ».
D’autant que le démissionnaire était un soutien de poids pour le président Ali Bongo. "Il bénéficiait de toute la confiance du président et participait activement à l’élaboration et à la mise en œuvre des actions du mandat du Chef de l’Etat" a t-il confié peiné. Il était également consulté sur « toutes les questions engageant la vie de la nation, de même que sur les questions internationales et de défense » a t-il poursuivi.
Avant de commenter la candidature de l’ancien président de l’Assemblée nationale à la présidentielle comme une violation des traditions bantoues vis-à-vis d’un "orphelin" : « M. Nzouba Ndama a déclaré que son soutien au candidat Ali Bongo Ondimba en 2009 était justifié par les traditions bantoues qui n’autorisent pas le fait d’abandonner sur le chemin un orphelin. Mais les traditions bantous n’autorisent pas non plus à trahir l’orphelin après que celui-ci a grandi ».
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Il faut dire que la démission surprise de Guy Nzouba Ndama a créé un tel séisme politique que plusieurs militants historiques du parti au pouvoir ont vite fait d’adresser à leur tour leur démission du parti. Un coup d’éclat que ne prévoyait visiblement le parti au pouvoir accentuant de plein fouets les dissensions au sein du parti hégémonique au pouvoir depuis 1967.
Il semblerait que l’ancien président de l’Assemblée nationale n’ait pas fini de donner des sueurs froides à l’exécutif car celui-ci a annoncé le mardi son intention dé défier Ali Bongo à la prochaine présidentielle d’août 2016 non sans avoir dit tout le bien qu’il pensait de la politique menée depuis 2009 par le numéro un gabonais, tombé en disgrâce auprès du patron des députés gabonais.
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