Covid-19 : Le gouvernement gabonais ne cède rien sur ses mesures restrictives du 15 décembre
Le gouvernement gabonais était en conférence de presse ce lundi après-midi à Libreville pour confirmer l’application dès ce mercredi des nouvelles restrictions décriées dans l’opinion et annoncées le 27 octobre dernier. En l’absence de la Première ministre Rose Christiane Ossouka Raponda, c’est le ministre de l’Intérieur qui a ouvert les hostilités avant de passer la parole au ministre de la Santé qui s’est vanté de la désormais adhésion des populations à l’actuelle campagne de vaccination qui plafonne pourtant à 15% de la population totale en 8 mois.
Le gouvernement d’Ali Bongo n’a pas reculé dans la mise en œuvre de ses nouvelles mesures restrictives pour lutter contre la pandémie de coronavirus dont la 3e vague est au plus bas avec 40 cas en 48h enregistrés notamment ce 7 décembre et nombre de cas actifs en forte chute. Lambert Matha qui a présidé cette conférence de presse a ainsi confirmé l’ensemble des mesures contenues dans l’arrêté n°0559/PM du 25 novembre 2021.
La conférence de presse de ce lundi
La fin de la gratuité des tests PCR a notamment été justifiée par la difficile soutenabilité de leurs coûts par le ministre de la Santé. Un test PCR couterait en réalité à l’Etat 90 000 FCFA, selon les estimations avancées par Guy Patrick Obiang Ndong. Tout comme il a dévoilé le coût d’une prise en charge des patients atteints par la Covid-19 dans les structures sanitaires publiques qui serait compris entre 25 000 FCFA pour les formes simples à 7 millions pour les formes graves.
Des chiffres avancés pour justifier le bien-fondé de la vaccination qui ne couterait que 10 000 FCFA par dose sur le marché à l’Etat gabonais. Des arguments économiques qui n’expliquent pourtant pas l’obligation désormais faite à compter de ce 15 décembre de présenter soit un test PCR valide ou une carte de vaccination pour aller travailler ou accéder aux lieux publics. Une stratégie gouvernementale d’obligation vaccinale à peine voilée alors que le pays n’a utilisé que 47,7% de ses stocks de vaccins évalués à 1 172 210 doses depuis mars dernier.
Des mesures qui ont lyre de la société civile qui a appelé ce même mercredi à l’observation d’une journée ville morte sur l’ensemble du pays pour protester pacifiquement contre lesdites mesures. Un bras de fer que compte gagner le gouvernement gabonais qui a déjà réussi à forcer la main aux frileux de ces nombreuses restrictions à venir. Ces derniers jours, ils se sont massés dans les centres de vaccination pour n’avoir pas à débourser au moins 40 000 FCFA par mois pour soit travailler ou accéder aux lieux publics.
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