Le Gabon vient d’atteindre sa vitesse de croisière en terme de propagation de la pandémie du Coronavirus. C’est du moins ce que laissent croire les chiffres officiels avancés chaque soir par le comité de pilotage et de lutte contre le Covid-19 (Copil Coronavirus) qui gère officiellement cette maladie. Une montée vertigineuse qui, plutôt que de participer à une prise de conscience collective, renforce plutôt le doute et la suspicion d’une machination au sein de la population.
Guy Patrick Obiang, le porte-parole du Copil Coronavirus, n’a visiblement plus la tâche aisée comme au tout début de ces points de presse quotidiens. Et cela peut se comprendre. Alors qu’elle frappait de plein fouet l’Europe, la pandémie du nouveau coronavirus a, pénétré le continent Africain d’une manière très lente. Au point que plusieurs langues avaient fini par avancer bon nombre d’hypothèses pour expliquer cette lente progression.
Des chiffres...de l’incrédulité !
Au Gabon, même les autorités publiques qui se disaient être prêtes pendant qu’elle s’approchait, n’avaient pas de pression. Aujourd’hui, alors qu’elle est nettement en recul dans les pays ayant été les plus durement frappés par elle, la vie revient. L’économie se remet sur les rails et les populations ont recommencé à gérer convenablement leur quotidien. Ce qui est également le cas au Gabon, en dépit de la prolongation de l’état d’urgence sanitaire.
Cependant, force est de constater que désormais chaque soir, les chiffres des cas d’infectés ont explosé. C’est au moins une centaine de nouveaux cas chaque soir. Si le nombre de morts est encore en deçà de la quinzaine, et que celui des guérisons aussi atteint bientôt les 600 cas, l’opinion doute chaque jour un peu plus. D’abord, au niveau de la fiabilité de ces chiffres. Ils sont de plus en plus nombreux, ces Gabonais qui parlent comme cet anonyme : « Il devient plus compliqué de croire en ces gens-là. Quelle est la structure hospitalière ici chez nous qui abrite tout ce monde ?". Et d’ajouter qu’avant que le coronavirus n’arrive, "il se posait déjà avec acuité le problème de capacité d’accueil et de prise en charge. Alors, on veut bien que l’on compte sans cesse des cas à n’en plus finir. Encore qu’il est mieux que l’on nous dise où sont-ils suivi, ces 2 000 individus ».
Faire face
Le gouvernement Gabonais avait annoncé sa capacité à faire face à l’épidémie aussi bien au niveau de Libreville et ses environs qu’à travers 60 centres de dépistages à l’intérieur du pays. À ce jour, la prise en charge en province est un mystère. Autre interrogation digne de foi, c’est comment fait-on aujourd’hui pour compter environ plus de 100 nouveaux cas caque jour si, aux dires de plusieurs Gabonais, le 1410, numéro vert mis en place à la disposition de toute personne potentiellement atteinte, on ne consulte plus que via le téléphone ?
D’ailleurs, la semaine dernière, le porte-parole du Copil Coronavirus, Guy Patrick Obiang déclarait : « En temps de pandémie du Covid-19, toute fièvre doit être considérée comme une infection liée au coronavirus ». Une déclaration qui n’a rien de scientifique et qui crédibilise les soupçons d’amalgame dans les chiffres que compile chaque soir le Copil sans jamais envisager la piste de trouvaille d’un remède local contre le coronavirus à l’instar du "Covid Organics" à Madagascar.
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