« L’Etat gabonais refuse de subventionner les partis politiques, en violation de la loi »
L’Etat gabonais aurait-il à sa tête un gouvernement de hors-la-loi ? Oui, à en croire la salve de récriminations formulées ce mercredi à Libreville lors de la plénière de la 2e session ordinaire du Conseil national de la démocratie. Selon son président, Séraphin Ndaot Rembogo, Ali Bongo et son gouvernement refuseraient au mépris de la loi de payer la subvention due chaque années aux partis politiques. Une situation qui perdure depuis 2014.
Le gouvernement de Rose Christiane Ossouka Raponda ne respecte pas la loi. En tout cas, pas celle relative au financement des partis politiques en République gabonaise. C’est ce qu’a souligné hier le président du CND Séraphin Ndaot Rembogo visiblement remonté contre les nombreux manquements des autorités gabonaises pour dynamiser notre démocratie encore très balbutiante et ses acteurs politiques.
« La subvention des partis politiques est une grande préoccupation. Hors à ce jour, l’Etat refuse de subventionner les partis politiques, et est en violation de la loi. Le gouvernement doit simplement et loyalement appliquer la loi », a pesté Séraphin Ndaot Rembogo lors de cette cérémonie solennelle à laquelle prenait part la Première ministre gabonaise en personne et plusieurs membres de son gouvernement.
De même, le patron du CND n’a pas manqué de pointer les problèmes de financement qui minent son institution. Là encore, en raison des fonds alloués au compte-goutte par le même gouvernement gabonais, peu enclin à faire fonctionner tels que l’exige les textes et lois en vigueur. De quoi laisser songeur sur la vitalité des institutions censées assurer la bonne santé de la vie politique gabonaise.
Au regard du caractère répétitif de ces problèmes de financement à la fois du CND et de la subvention des partis politiques, il est plus que clair que cette situation est voulue et entretenue au plus haut sommet de l’Etat par Ali Bongo lui-même. Une manière de s’assurer de la précarité des acteurs politiques et d’institutions pourtant républicaines où siègent en grand nombre l’opposition et donc rivaux à la fois du gouvernement et du pouvoir de Libreville.
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