Accusations explosives

Subvention à la presse gabonaise : Laurence Ndong en guerre contre un journaliste « solutionneur » !

Subvention à la presse gabonaise : Laurence Ndong en guerre contre un journaliste « solutionneur » !
Subvention à la presse gabonaise : Laurence Ndong en guerre contre un journaliste « solutionneur » ! © 2025 D.R./Info241

Un conflit ouvert oppose depuis début décembre dernier la ministre de la Communication et des Médias, Laurence Laurence Mengue-Me-Nzoghe Ndong, et le journaliste « solutionneur » Brice Ndong. En cause : des accusations de détournement de la subvention de 500 millions de l’État à la presse privée gabonaise qui auraient été portées par le journaliste contre la ministre.

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L’affaire a pris une nouvelle tournure ces derniers jours avec la tentative de médiation de l’Association internationale des médias pour la paix et le développement (AIMPD). Dans un communiqué relayé par l’AGP ce jeudi, l’association indique que Laurence Ndong ne s’opposerait pas à une médiation, mais exige des excuses publiques du journaliste, estimant avoir été publiquement diffamée. Une exigence que refuse catégoriquement Brice Ndong.

La ligne de défense du journaliste

Dans un audio publié le 29 janvier, Brice Ndong a apporté des précisions sur cette affaire. Il explique avoir été convoqué ce même jour, aux alentours de 9 heures, par un enquêteur de la Direction générale des recherches (DGR, gendarmerie) à la suite d’une plainte de la ministre pour diffamation, déposée via un cabinet d’avocats. Il est accusé d’avoir relayé sur sa page Facebook, le 4 décembre 2024, une phrase évoquant une tentative de détournement de 500 millions de francs CFA de la subvention à la presse.

Le post du journaliste à l’origine de la colère de la ministre

Brice Ndong affirme avoir simplement cité une déclaration reprise par plusieurs médias, sans mentionner explicitement la ministre. «  J’ai pris soin de mettre cette phrase entre guillemets car elle n’était pas de moi. Ni madame la ministre, encore moins son nom, ne sont cités dans ce texte  », explique-t-il. Il dénonce une tentative de le faire condamner au pénal en niant son statut de journaliste : « Elle a demandé au procureur de ne pas reconnaître ma qualité de journaliste afin que je sois condamné comme un simple citoyen. C’est un acte grave  ».

Le journaliste s’interroge également sur une possible volonté de l’écarter du débat : « Pourquoi suis-je le seul à être ciblé alors que plusieurs médias ont relayé ces informations ? Y aurait-il un complot contre ma personne ?  ». Il insiste sur le fait que cette subvention fait polémique depuis décembre 2024, alors qu’aucun média n’a encore perçu les fonds annoncés. « Le président de la transition a pourtant affirmé que la subvention a été portée à 500 millions de francs CFA. Où est passé cet argent ?  », s’interroge-t-il.

Un mystère qui s’épaissit

Selon plusieurs sources, dont le média en ligne Mingo Express qu’il cite, la subvention présidentielle de 500 millions de francs CFA destinée aux médias privés aurait fait l’objet d’une ponction par le ministère de la Communication et celui du Budget. Il est rapporté que 25 % de cette enveloppe auraient été retranchés, ne laissant que 75 % à distribuer aux organes de presse. Cette situation suscite la colère des éditeurs de presse, qui s’interrogent sur les raisons de cette diminution et demandent des explications officielles.

Ce bras de fer met en lumière une tension persistante entre le gouvernement et certains acteurs des médias sur la gestion des fonds publics destinés à la presse privée. Reste à voir si une solution pourra être trouvée ou si cette affaire continuera d’alimenter la polémique. Laurence Ndong aura-t-elle finalement les excuses réclamées ou abandonnera-t-elle sa vendetta ? Ou à l’inverse Brice Ndong se couchera ? Les prochains jours devraient nous fixer sur ce feuilleton qui fait couler toujours autant d’encre et de salive.

@info241.com
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