Torture au Gabon : le gouvernement se réveille et promet un rapport d’évaluation en mai prochain
Face au drame survenu le 21 décembre dernier à Libreville, où un soldat a succombé à des actes de torture dans les locaux du B2, le gouvernement gabonais a réaffirmé sa volonté de mettre un terme à ces pratiques inhumaines. Lors du Conseil des ministres du 5 janvier, l’exécutif a condamné fermement cet événement, annonçant des mesures concrètes et rappelant ses engagements internationaux en matière de droits humains.
Le ministre de la Justice a rappelé que le Gabon a ratifié la Convention contre la torture et son protocole facultatif, respectivement en 2000 et 2010. Un troisième rapport périodique sur la mise en œuvre de ces engagements a été soumis en mars 2024, et son évaluation par les instances internationales est prévue pour mai 2025. Cette échéance cruciale pourrait peser dans la perception du pays en matière de respect des droits de l’Homme.
Engagements et actions du gouvernement gabonais pour lutter contre la torture :
Aspect | Détail | Échéance |
---|---|---|
Conventions ratifiées | Convention contre la torture (8 septembre 2000) et protocole facultatif (11 septembre 2010). | Déjà en vigueur |
Rapport périodique | Troisième rapport sur la mise en œuvre des engagements internationaux. | Soumis en mars 2024 |
Évaluation internationale | Examen par les instances internationales. | Prévue en mai 2025 |
Constitution | Article 11 interdit explicitement la torture et les traitements cruels, inhumains ou dégradants. | En vigueur |
Actions envisagées | Sensibilisation et formation des agents de l’État. | En cours de planification |
Engagement national | Réaffirmation de la lutte contre la torture lors du Conseil des ministres du 5 janvier 2025. | Immédiat |
Sanctions | Promesse de punir les responsables des actes de torture, notamment dans l’affaire du 20 décembre 2024. | À déterminer |
Contexte et enjeux | Répondre à un malaise national et aux attentes de la société civile. | Urgent |
Le gouvernement a également souligné que l’article 11 de la nouvelle Constitution interdit explicitement toutes formes de torture, réaffirmant ainsi son attachement aux principes fondamentaux des droits humains. Des formations et sensibilisations auprès des agents de l’État sont envisagées pour éradiquer ces pratiques. L’exécutif s’engage à garantir que des cas comme celui du soldat décédé ne se reproduisent plus, tout en renforçant la confiance des citoyens dans les institutions étatiques.
Cette annonce intervient dans un contexte de tensions, où la société civile appelle à des actions concrètes pour enrayer ces pratiques et sanctionner les responsables. L’évaluation prévue en mai 2025 sera déterminante pour juger de l’efficacité des mesures prises par le Gabon afin de se conformer à ses obligations internationales.
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