Nzeng-Ayong : Le symbole de la « maternité allaitante » profané en plein jour par un « croyant »
C’est une scène surréaliste qui a choqué les populations du quartier Nzeng-Ayong à Libreville. Le mercredi 11 décembre, aux environs de 13 heures, les habitants ont assisté, impuissants, à la destruction d’un des symboles emblématiques de la République gabonaise, la statue de la « Maternité allaitante », située au rond-point du quartier.
Un homme d’une trentaine d’années, vêtu d’une longue tunique, a escaladé la statue et, muni d’une massue, a entrepris de la détruire. Selon des témoignages et une vidéo largement diffusée sur les réseaux sociaux, cet individu, se proclamant « croyant visionnaire », a réduit en morceaux la représentation symbolique de la maternité et du contrat social national. Cet acte de vandalisme, visible de tous, s’est poursuivi par un autre geste d’outrage : l’homme a uriné sur la statue tout en proférant des propos qualifiés d’injurieux, dans lesquels il associait « diabolisme » et « assujettissement ».
Une vue de l’incident
L’incident a provoqué un vif émoi sur les réseaux sociaux, où les internautes ont exprimé leur indignation face à l’absence d’intervention des forces de l’ordre ou des citoyens présents sur les lieux. Cette inaction soulève des interrogations sur l’efficacité des dispositifs de sécurité dans cette zone très fréquentée. Pourquoi personne n’a tenté de mettre fin à cet acte de défiance envers un symbole national ? Une question qui reste sans réponse pour l’instant.
Jusqu’à présent, l’identité de l’auteur présumé a été établie grâce à des images filmées par des témoins, mais aucune arrestation n’a été signalée. Cet incident relance le débat sur le contrôle des églises dites de réveil, souvent accusées d’abriter des individus se proclamant prophètes ou messies sans réelle légitimité. Le manque de régulation dans ce secteur est vivement critiqué par les citoyens, qui pointent du doigt l’inaction des autorités face aux dérives de ces groupements religieux.
Les populations appellent les autorités, en particulier le ministère de l’Intérieur, à agir fermement pour éviter que de tels actes ne se reproduisent. Une intervention rapide et des mesures concrètes sont attendues pour protéger les symboles de la République et rappeler à tous l’importance de respecter les lois et les valeurs du pays.
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