Nouveau Code électoral du Gabon : la patate chaude encore confiée à un comité constitutionnel
Pour l’élaboration du futur code électoral devant régir la présidentielle d’août 2025, marquant la fin de la transition, le président de la transition a annoncé mercredi soir qu’il confierait cette charge à un autre comité constitutionnel. Quand on se remémore le précédent travail de celui sur la Constitution, qui avait soulevé un tollé chez les parlementaires et dans l’opinion, on espère que le prochain comité constitutionnel sur le code électoral accouchera d’un texte plus consensuel pour éviter des lenteurs et des levées de boucliers d’acteurs politiques.
Ça y est ! Le Gabon a définitivement tourné la page de l’adoption d’une nouvelle Constitution après la proclamation, le 29 novembre, par la Cour constitutionnelle, des résultats définitifs de cette première consultation électorale de l’ère de la transition. Il ne reste plus que, désormais, le gros morceau de ce programme : l’élection présidentielle censée mettre un terme à la transition et donc permettre le retour à l’ordre constitutionnel avec un président élu par le peuple souverain.
Pour se préparer à cette éventualité voulue par tous, le président de la transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, a annoncé hier dans son discours à la nation que la rédaction du futur code électoral serait confiée à un comité constitutionnel. « Un Comité Institutionnel se chargera d’écrire notre nouveau code électoral, qui sera ratifié et adopté par les deux chambres du Parlement », a annoncé le tombeur d’Ali Bongo. Une perspective qui devrait être plus consensuelle que pour la rédaction de la nouvelle Constitution.
Pour rappel, le précédent comité constitutionnel, présidé par la ministre de la Réforme des institutions Murielle Mikoue Mintsa, n’avait pas été un long fleuve tranquille. Nommé en mai, ce comité avait non seulement pris plus de 4 mois pour rendre sa copie. Pire, cette copie avait essuyé pas moins de 801 amendements des parlementaires de l’Assemblée nationale et du Sénat réunis en constituante durant 10 jours. Autant dire que la tâche s’annonce ardue pour ce prochain comité constitutionnel, qui se devra de proposer un code électoral qui fasse consensus et permette à la fois un scrutin apaisé où la transparence règne.
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