Affaire Opiangah : L’ancien ministre des Mines rêve des Etats-unis pour échapper à la justice gabonaise
On en sait désormais plus sur l’affaire qui touche l’ancien ministre des Mines, Hervé Patrick Opiangah, qui a refusé de se présenter à une convocation judiciaire mercredi dernier. Accusé de viol et de détournement de mineur par ascendant, Opiangah affirme que les poursuites dont il fait l’objet sont motivées par des rivalités politiques et non par des faits avérés. Face à cette situation, en cavale judiciaire depuis plusieurs jours, on a appris dimanche qu’il aurait déposé une demande d’asile politique auprès de l’ambassade, espérant ainsi échapper à la justice gabonaise.
Mise à jour du 25 novembre 2024 à 19h30 : L’ambassade des Etats-Unis au Gabon a démenti ce lundi soir « héberger » le fugitif ex ministre. « Nous affirmons sans équivoque que ces rumeurs sont fausses. Les États-Unis disposent d’un processus formel permettant aux individus de demander refuge ou asile, processus qui n’inclut pas l’hébergement physique dans nos ambassades », martèle le communiqué diffusé sur Facebook.
L’initiative d’Opiangah a suscité des remous au sein de la classe politique et de la société civile gabonaise, tout en posant un défi diplomatique pour les États-Unis, qui doivent statuer sur sa demande d’asile. De leur côté, les autorités judiciaires gabonaises insistent sur le caractère non-politique de l’affaire. Selon le parquet, il s’agit avant tout d’une affaire de mœurs qui remonte à 2027. Le témoignage de son épouse, qui est également la mère de la jeune femme concernée, pourrait se révéler déterminant pour faire avancer le dossier. Les autorités devront convaincre l’ambassadrice américaine du bien-fondé des accusations, soulignant qu’il ne s’agit pas d’une persécution politique.
L’ancien ministre et homme d’affaires aux mœurs sexuelles débridées
Les tensions montent alors que la justice gabonaise prépare ses arguments pour demain, avec pour objectif de convaincre la diplomatie américaine que cette affaire relève strictement du domaine pénal. La demande d’asile d’Opiangah a ainsi déclenché un débat public autour de la protection diplomatique, de la souveraineté judiciaire et de la responsabilité des personnalités politiques. Au-delà de l’enjeu judiciaire, cette affaire pourrait influencer les relations entre le Gabon et les États-Unis, en soulevant des questions délicates sur la coopération judiciaire internationale.
Pour le moment, les spéculations vont bon train : si les États-Unis rejettent sa demande d’asile, Opiangah pourrait être arrêté et jugé au Gabon. Mais si sa demande aboutit, il pourrait obtenir le statut de réfugié et quitter le pays sous protection diplomatique, échappant ainsi à la justice nationale. Ce dénouement laisserait dans son sillage un goût amer pour les défenseurs des droits de l’homme et poserait de nouveaux défis à la législation gabonaise.
Alors que l’opinion publique suit de près cette affaire explosive, la question reste ouverte : la justice gabonaise parviendra-t-elle à faire entendre sa voix ou la diplomatie finira-t-elle par prévaloir ? La suite de ce feuilleton judiciaire sera un test majeur pour la crédibilité des institutions judiciaires et des relations diplomatiques du Gabon. Pour rappel le mis en cause qui était l’époux de mère de la victime avec qui ils ont eux 4 enfants, l’a finalement quitté pour épouser la fille de sa femme qu’il aurait séquestré et violenté ainsi que ses proches.
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