Scandales à la SEEG : Oligui Nguema ordonne un audit « rigoureux et approfondi » de l’entreprise
Les dirigeants de la Société d’eau et d’énergie du Gabon (SEEG) sont plus que jamais dans le viseur des autorités de la transition. À la découverte d’un trafic de grande ampleur des tickets d’électricité s’est ajouté le bras de fer avec Aggreko, concernant une dette abyssale de 15,1 milliards, à l’origine des délestages massifs dans le Grand Libreville. Il n’en fallait pas plus pour que le président de la transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, décide de taper du point sur la table. Ce vendredi, il a ordonné la mise en place d’une Task-Force pour auditer l’entreprise publique d’énergie.
La SEEG n’a pas fini de faire parler d’elle ces dernières semaines. Après la découverte d’un vaste réseau de trafic de tickets Edan chez ses revendeurs agréés, sa direction se retrouve également sous les projecteurs. À cela s’ajoute un bras de fer financier avec son partenaire britannique Aggreko, qui lui fournit depuis 2003 près de 30 % de sa production d’électricité.
La SEEG en eaux troubles
Ces scandales à répétition ont poussé, le 23 août, le général-président à ordonner un "audit exhaustif" de l’entreprise publique d’énergie. Dans un communiqué, la présidence gabonaise précise : « En réaction aux récents scandales qui ont secoué la Société d’Eau et d’Énergie du Gabon (SEEG), le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, Président de la Transition, a donné des instructions claires à la Task-Force pour réaliser un audit rigoureux et approfondi ».
La promesse faite par les autorités
La présidence ajoute que « Cette initiative a pour objectif de faire la lumière sur les dysfonctionnements qui affectent l’entreprise, y compris les violations de sécurité informatique, les suspicions de fraudes, ainsi que les décisions controversées prises par la direction actuelle ». L’objectif est clair : « identifier les anomalies dans la gestion de la SEEG, désigner les responsables de ces pratiques inappropriées et proposer des solutions concrètes pour redresser cette situation préoccupante ».
Sanctions attendues
De quoi donner des sueurs froides à la direction actuelle, dirigée par Joël Lehman Sandoungout, ainsi qu’aux nombreux agents véreux ayant mis en place un réseau parallèle pour siphonner les caisses de l’entreprise, alors que le prix du KWh n’a cessé d’augmenter depuis sa privatisation et sa nationalisation, au grand dam des usagers qui subissent désormais des délestages de plusieurs heures depuis trois jours.
Les résultats de cet audit sont attendus avec impatience, tant par les autorités que par les citoyens, qui espèrent des réponses claires et des actions concrètes. Les responsables des irrégularités découvertes devront, selon la présidence, répondre de leurs actes devant la justice, dans le cadre d’un processus de redressement et de responsabilisation des acteurs impliqués dans cette crise.
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