Les 3 milliards de la modernisation de Mimongo portés disparus depuis 2012

Pour l’heure, les travaux d’aménagement de différentes artères de la ville sont arrêtés. Or, cette manne avait été débloquée par l’Etat à la suite des jérémiades des populations locales, exaspérées par la détérioration des différentes routes communales, à la boue et la poussière qui donnent une physionomie repoussante à la ville.

Le marché avait été confié à la Société africaine du bâtiment (Saba). Les termes du contrat prévoyaient le revêtement des chaussées en pavés autocollants sur une longueur de 5 km pour une durée de 12 mois. Lors de la cérémonie du lancement des travaux, toutes les garanties liées au respect du délai d’exécution et de la bonne qualité des travaux avaient été données aux populations par le responsable de l’entreprise.

La ville dépérit de son absence de modernisme

Un responsable politique local n’avait pas tari d’éloges en faveur de plus hautes autorités du pays, affirmant leur engagement à faire entrer résolument Mimongo dans la modernité avant 2015. Aujourd’hui, la réalité est d’une toute autre nature. Aucun pavé n’a été pausé sur aucune voie. Les engins déployés sur les lieux ont été retirés du chantier sans qu’aucune raison ne soit fournie aux populations.

Les autorités locales dénoncent le détournement des fonds alloués par une certaine oligarchie. D’après des témoignages concordants, des cadres de la localité, en complicité avec de responsables des administrations financières, mettent souvent le grappin sur les fonds destinés au développement de Mimongo. C’est ce qui expliquerait l’état de dénuement et de sous-développement criant dans lequel croupit la petite localité.

Avec Jonas Moulenda