Depuis près de 60 ans, le Gabon a été dirigé par une seule famille, dont le pouvoir s’est perpétué sous les applaudissements de nombreux acteurs politiques contemporains. Que ce soit au sein de la majorité ou dans l’opposition, en fonction de leurs intérêts personnels et privés, ces individus ont, durant des décennies, contribué à faire perdurer un régime qui a transformé le Gabon en une quasi-mafia politique, un club de privilégiés plutôt qu’une véritable république.
En cette période de transition, il est impératif de renouveler le visage politique du pays, trop longtemps terni par des politiciens dépourvus de principes qui n’ont jamais manifesté la moindre indignation face à une famille au pouvoir. Tous ont échoué à être dignes des valeurs républicaines. En se réfugiant derrière des excuses de « jeune démocratie », ils ont accompagné des usurpateurs intéressés uniquement par les ressources économiques de notre belle nation, dévoyant ainsi le véritable esprit de la République.
Crise des valeurs
Comment accorder encore notre confiance à des acteurs politiques qui ont soutenu avec acharnement le régime de la famille Bongo ? Comment écouter des figures comme Bilie-Bi-Nzé, ou d’autres membres du PDG et autres experts de la transhumance police à outrance, qui ont chanté les louanges de responsables politiques ne gagnant les élections que grâce à des fraudes électorales orchestrées depuis l’époque du parti unique ? Les Bongo étaient à la tête de cette mafia politico-légale, et ces acteurs politiques étaient ses bras séculiers.
Une soumission volontaire à l’anti-république
Rappelons que, dans une république, tout pouvoir doit émaner du peuple. Le Gabon restauré doit se débarrasser des complices des fraudes électorales et non des serviteurs du pouvoir divin. Le régime interminable jusqu’au 30 août nous l’a bien montré. Chaque Gabonais doit en garder mémoire pour faire de cette prise de conscience un mantra, afin que notre pays soit libéré des stigmates encore trop ancrés dans notre imaginaire collectif.
La République galvaudée
Le règne de la famille a laissé des séquelles profondes et des pratiques politiques que nous devons impérativement éradiquer pour que la transition actuelle ne soit pas une répétition des horreurs politiques des 56 dernières années. Tandis que d’autres nations s’affirment sur la scène internationale, le Gabon reste prisonnier de politiciens qui n’ont jamais compris ce qu’était une république, ses valeurs et ses lignes rouges sans lesquels nous ne comme pas une nation réelle.
L’ex opposant devenu vice-président d’alors d’Ali Bongo
Il est grand temps que le Gabon soit dirigé par une classe politique entièrement renouvelée, guidée uniquement par l’ambition de faire de notre pays une grande nation, où la diversité des opinions politiques ne sera pas exploitée pour manipuler une justice au service du plus fort. Il est temps que le Gabon renaisse des ombres dans lesquelles les Bongo l’ont plongé pour qu’enfin sonne notre essor vers la félicité, la vraie !
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