Mauvais traitements

Le frère d’un activiste gabonais blanchi après avoir été accusé de diffusion de fausses nouvelles

Le frère d’un activiste gabonais blanchi après avoir été accusé de diffusion de fausses nouvelles
Le frère d’un activiste gabonais blanchi après avoir été accusé de diffusion de fausses nouvelles © 2024 D.R./Info241

La justice gabonaise a rendu ce lundi un verdict très attendu dans l’affaire de Hans Obame Otounga, frère de l’activiste Thibaut Adjatys, installé en France. Après une arrestation musclée à la mi-juin et une détention de 13 jours, Hans Obame Otounga, âgé de 33 ans, avait été incarcéré le 3 juillet pour avoir relaté, dans un enregistrement audio, le calvaire qu’il avait subi de la part des forces de l’ordre. Il avait été jeté en prison car accusé de diffusion de fausses informations.

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Sous l’ère de la transition, la justice gabonaise semble plus encline à reconnaître ses errements. Après avoir accusé Hans Obame Otounga d’avoir menti sur les mauvais traitements qu’il aurait subis, le tribunal correctionnel de Libreville a acquitté le jeune homme de ce chef d’accusation et ordonné sa remise en liberté immédiate. C’est une victoire pour les proches de l’accusé, qui avait été incarcéré pour ces faits à la prison centrale de Libreville.

Florilège des preuves de sévices subis

Lors de l’ouverture de son procès le 8 juillet, l’avocat du jeune homme, Me Jean-Paul Moumbembé, avait présenté un certificat médico-judiciaire détaillant les blessures subies par son client. Ce document d’experts faisait état de multiples cicatrices, contusions dermatologiques, traces de ligatures aux poignets, dorso-lombalgies invalidantes, épisodes de syncopes, plaies buccales et douleurs pelviennes. Des preuves qui ont finalement pesé dans cette affaire et le verdict rendu.

Dans cette affaire explosive pour les forces de l’ordre, Hans Obame Otounga avait pointé la responsabilité d’un haut gradé de la Garde républicaine, identifié comme le colonel « Power », frère de l’actuel président de la transition, comme étant à l’origine des sévices subis, notamment dans une villa de la Sablière. Cette implication au plus haut sommet de l’État n’a pas empêché la justice de lire le droit et de rendre justice à cette victime, qui a dû du reste passer près d’un mois en prison.

Reste désormais à savoir si Hans Obame Otounga, qui se plaignait d’actes de torture de la part des gendarmes de la Direction générale des Recherches (DGR) et des soldats de la Garde républicaine (GR), obtiendra enfin justice pour les sévices subis. C’est une autre paire de manches dans cette affaire, qui met encore plus en lumière les arrestations arbitraires et les mauvais traitements infligés à certains citoyens lors d’arrestations par les forces de l’ordre pour des motifs aussi brumeux que flous.

@info241.com
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