Réouverture du campus de l’UOB après 10 ans : la fin de la casse de l’éducation du régime d’Ali Bongo
Après 10 longues années de fermeture, le campus de l’Université Omar Bongo (UOB) rouvrira enfin ses portes à la prochaine rentrée académique de septembre. Cette réouverture met en lumière une décennie marquée par la précarisation des étudiants sous le régime d’Ali Bongo et ses différents gouvernements, renversés par l’armée gabonaise le 30 août dernier. Une casse du secteur éducatif savamment entretenue par des éminences grises du régime déchu.
La fermeture prolongée du campus de l’UOB n’était pas anodine. Elle révèle non seulement le manque de volonté politique de l’ancien président Ali Bongo et de ses collaborateurs, mais aussi le dédain général qu’ils avaient pour la jeunesse du pays. Pendant une décennie, les infrastructures universitaires ont été laissées à l’abandon, obligeant des milliers d’étudiants à chercher des logements coûteux et précaires, loin des conditions optimales pour leurs études. Cette situation a exacerbé les inégalités sociales, plaçant une charge financière considérable sur les familles déjà vulnérables.
Une vue aérienne du portail de cette université
Les années académiques à rallonge ont fait l’originalité des 14 ans de gouvernance d’Ali Bongo dans le supérieur. Aidé de ses différents ministres de l’enseignement supérieur, tout était fait pour que la situation s’enlise et que les étudiants de la principale et plus ancienne université du pays broient du noir dans des conditions d’études loin des standards internationaux. Un pilotage à vue de l’enseignement supérieur ponctué de solutions à l’emporte-pièce, comme les salles de cours sous tente, montrait le degré d’amour du régime pour les études supérieures.
Comme si cela ne suffisait pas, les étudiants n’ont pas été les seuls souffre-douleur du régime d’Ali Bongo. Cette période sombre pour l’éducation gabonaise a également été marquée par la suppression des bourses scolaires de 24 000 francs CFA autrefois versées aux élèves des lycées et collèges. Cette décision a privé des milliers de jeunes de soutien financier crucial, entravant leur parcours scolaire et plombant le budget de familles démunies. Cette politique-vision a définitivement consolidé l’image d’un régime déchu qui semblait vouloir saboter l’éducation et la relève du pays.
Avec la récente prise de pouvoir par l’armée, une nouvelle ère semble s’ouvrir pour l’enseignement supérieur au Gabon. Le Centre national des œuvres universitaires (CNOU) a annoncé la réouverture du campus de l’UOB avec 446 places disponibles dès la prochaine rentrée académique. Cette décision symbolise la volonté de rompre avec les politiques passées et de restaurer la dignité des étudiants gabonais. Des changements impulsés par les nouvelles autorités de la transition en dix mois, là où en dix ans Ali Bongo et ses sbires n’avaient que des excuses langoureuses à offrir.
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