Le PDG veut chiffrer ses pertes après des démissions en cascade depuis son éviction du pouvoir
Le Parti démocratique gabonais (PDG) traverse une période particulièrement… enrichissante en enseignements. Depuis le coup de Libération du 30 août 2023, les démissions se succèdent à un rythme si soutenu que l’on se demande si l’ancien parti au pouvoir ne va pas bientôt manquer de chaises vides. Pour mesurer l’ampleur de cette saignée, Christophe Nze Mba, le secrétaire provincial pour l’Estuaire, a eu la brillante idée de proposer un audit technique. C’est bien connu, rien de tel qu’un audit pour donner l’illusion de la maîtrise en temps de crise.
« Au moment où nous allons nous voir pour l’audit technique de nos structures de base, j’ai le plaisir de vous transmettre les salutations et les encouragements. Chers Camarades, à toutes fins utiles, nous vous rappelons que l’adhésion à un parti politique est libre et personnelle. Le départ d’un camarade des rangs du PDG ou le non-renouvellement de sa fiche d’actualisation ne doit pas faire l’objet d’une quelconque animosité, mais plutôt un constat de démission de fait », a déclaré Nze Mba cité par l’AGP. Oui, effectivement, quoi de plus normal que de se réjouir poliment des défections en masse, tout en espérant que ceux qui restent ne suivent pas le même chemin.
Une vue des nouveaux dirigeants du parti, boudés par leur base
Il faut dire que le PDG est aujourd’hui confronté à des défis majeurs. La présidence provisoire mise en place est aussi populaire qu’une réforme fiscale en année électorale. Les démissions en cascade et les sorties médiatiques assassines d’ex-camarades rythment le quotidien d’un parti qui semble plus occupé à compter ses pertes qu’à élaborer une quelconque stratégie de redressement. Mais ne vous inquiétez pas, chers fidèles : Christophe Nze Mba nous assure que l’audit permettra de séparer le bon grain de l’ivraie. Enfin, si bon grain il reste.
Rappelons tout de même que, selon les recommandations du Dialogue National Inclusif (DNI), le PDG est en passe d’être suspendu pour une période de trois ans. Une mesure qui, soyons honnêtes, ne changera pas grand-chose à la dynamique actuelle du parti. En effet, les activités politiques sont déjà en berne, et la perspective de cette suspension ressemble davantage à un repos bien mérité qu’à une véritable sanction. Le PDG cher à la famille Bongo, autrefois phare du paysage politique gabonais, est aujourd’hui en pleine tourmente. Mais grâce à cet audit technique, on peut être sûr d’une chose : ils sauront exactement combien de membres il leur reste à perdre avant de toucher le fond.
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