Ali Bongo continue de jouer avec les nerfs des autorités de la transition au Gabon
Alors qu’il devrait être inquiété pour ses nombreux errements à la tête du Gabon, Ali Bongo continue de se la jouer finement. Après une grève de la faim en mai dernier, il a finalement obtenu récemment, selon RFI, de voir son fils et sa femme qui dirigeaient le pays à sa place au palais présidentiel de Libreville. Une faveur concédée par le président de la transition, qui tenterait de l’exiler malicieusement du pays.
Ali Bongo a certes perdu le pouvoir le 30 août dernier, mais il garde une ascendance certaine sur les autorités de la transition en tête desquelles son tombeur : le général Brice Clotaire Oligui Nguema. Alors que l’on pensait que sa grève de la faim n’avait porté aucun fruit, c’est finalement tout le contraire.
Ali Bongo posant ici avec sa femme au palais présidentiel de Libreville
Après avoir réussi à faire exiler ses deux jeunes fils Bilal et Jalil le mois dernier, voilà que les autorités lui ont déroulé, il y a quelques semaines, le tapis rouge au palais présidentiel de Libreville pour qu’il puisse voir sa femme Sylvia et son fils Noureddin, incarcérés depuis sa chute du pouvoir pour de nombreuses malversations financières et crimes financiers.
Toujours selon RFI, citant des proches du clan Bongo, ces retrouvailles auraient tourné court devant le refus d’Ali Bongo d’accepter de suivre des soins à l’étranger. L’ancien président déchu craindrait que les nouvelles autorités l’empêchent de revenir par la suite au pays après sa sortie. Officiellement libre de ses mouvements, il subirait néanmoins de nombreuses restrictions sur ses sorties et ses visiteurs.
Cette attitude rebelle d’Ali Bongo aurait obligé le président de la transition à mettre un terme à cette rencontre secrète et extrajudiciaire, qui a tout de même eu le mérite de permettre à Ali Bongo de voir physiquement ses deux proches jetés en prison. Le bras de fer entre lui et les nouvelles autorités du pays se poursuit donc, promettant de nouveaux épisodes à venir. Ali Bongo conditionne son « exil » à la libération des membres de sa famille.
@info241.com