Oligui Nguema : « J’ai été en Afrique de l’Ouest, au Maghreb : les chauffeurs de taxi, c’est eux-mêmes ! »
Lors de sa tournée provinciale dans la Nyanga, le président de la transition le général Brice Clotaire Oligui Nguema a prononcé vendredi un discours devant une foule enthousiaste, mettant en lumière notamment l’importance des petits métiers pour le développement économique local et l’autonomie des Gabonais.
« Je vous ai dit, les petits métiers apportent de l’argent », a déclaré vendredi dernier le président de la transition. Non sans ajouter : « Une fois qu’on aura beaucoup de Gabonais dans ces métiers, nous pourrons dire aux autres : ’Nous aussi, on fait comme chez vous’. Ce n’est pas un péché de le dire. On nationalise la licence ». Oligui Nguema a souligné l’exemple de plusieurs pays où les taxis sont principalement conduits par les locaux. « Je suis allé chez eux, les chauffeurs de taxi, c’est eux-mêmes. J’ai été en Afrique de l’Ouest, au Maghreb : les chauffeurs de taxi, c’est eux-mêmes. Mais pourquoi quand je dis qu’on va le faire ici, on me dit que je suis xénophobe ? », a-t-il révélé à la foule massée à la place de l’indépendance de la ville.
Le général-président a réfuté les accusations de xénophobie en insistant sur le fait qu’il souhaite simplement créer des opportunités pour les Gabonais. « C’est parce qu’ils ne veulent pas que les Gabonais travaillent. Ce sont les mêmes qui vont sur les télévisions pour me combattre. Vous me direz : ’Oui, c’est la xénophobie qui va s’installer, on est en train de chasser les étrangers’. Je ne chasse pas les étrangers », a-t-il martelé. Il a illustré son propos en évoquant des exemples de pays africains où les chauffeurs de taxi sont majoritairement des nationaux. « J’ai été au Sénégal, tous les chauffeurs de taxi, ce sont des Sénégalais. Ils ont donné 5 % des licences aux Guinéens. Je ne me trompe pas. Au Bénin, au Maroc, pourquoi ne faisons-nous pas la même chose chez nous ? ».
Oligui Nguema a affirmé sa vision pour le pays en matière d’emploi et d’entrepreneuriat. « Pourquoi veut-on toujours nous dire : ’Non, ce que tu veux faire là, ce n’est pas bon’ ? Moi, je sais où je conduis ce pays. Je veux que les Gabonais trouvent du travail », a-t-il affirmé. Pour atteindre cet objectif, le président de la transition a annoncé des mesures incitatives pour encourager les Gabonais de la diaspora à investir dans le secteur des taxis. Et d’ajouter : « Nous allons encourager nos frères et sœurs de la diaspora à faire rentrer des véhicules à usage de taxi. On les attend, pied d’œuvre. Ce n’est pas tout de critiquer. Il n’y aura pas de droits de douane. Faites venir les véhicules maintenant ».
Il a conclu en soulignant l’effort de l’État pour soutenir cette initiative. « Nous, l’État, avons payé 417 taxis, mais après, il faut nous accompagner »,a-t-il ajouté. Ce discours marque un tournant dans la politique économique du pays, visant à renforcer l’autonomie des Gabonais et à stimuler l’économie locale par l’encouragement des petits métiers et de l’entrepreneuriat.
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