Le Gabon ne pourra absorber que 72% de ses 22 308 nouveaux bacheliers à la prochaine rentrée
C’est ce qu’a indiqué samedi lors d’une conférence de presse à Libreville, Hervé Ndoume Essingone, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique. Pour la prochaine rentrée prévue en septembre, les universités et grandes écoles publiques du Gabon ne pourront absorber que 72,68 % des nouveaux bacheliers de la session 2024. En cause, le manque de places disponibles hérité de l’ancien régime d’Ali Bongo, renversé par l’armée en août dernier.
Une semaine après l’annonce des résultats définitifs du baccalauréat gabonais, le ministre de l’Enseignement supérieur a tenu une conférence de presse au rectorat de l’Université Omar Bongo (UOB). Devant la presse nationale et internationale, il a présenté la cartographie des offres de formation et les capacités d’accueil dans les établissements publics d’enseignement supérieur pour l’année académique 2024-2025, révélant ainsi un défi majeur pour le système éducatif gabonais.
Le ministre hier au cours de son échange avec la presse
Avec un nombre total de 22 308 nouveaux bacheliers cette année, les établissements publics d’enseignement supérieur ne disposent que de 16 215 places disponibles, ce qui représente un taux d’absorption de 72,68 %. Cela signifie que près de 6 093 d’entre eux, soit près de 28 %, devront chercher d’autres alternatives pour poursuivre leurs études notamment dans le privé ou à l’étranger. Hervé Ndoume Essingone a souligné l’importance de cette cartographie dans l’orientation académique des étudiants, mais les chiffres mettent en lumière un déficit significatif de places.
Élément | Détails |
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Nombre total de nouveaux bacheliers (2024) | 22 308 |
Capacité d’accueil des établissements publics | 16 215 |
Taux d’absorption | 72,68 % |
Nombre de bacheliers sans place | 6 093 |
Nouveaux établissements créés | 1. Centre universitaire de Koulamoutou (CUDEK) 2. Faculté de médecine de l’USTM 3. Faculté des sciences de l’UOB |
Initiative de création des nouveaux établissements | Président de la transition, S.E. Brice Clotaire Oligui Nguema |
Objectif des nouvelles créations | Diversifier et renforcer les opportunités d’études supérieures, assurer une qualité d’enseignement élevée |
Pour tenter de répondre à cette demande croissante, trois nouveaux établissements ont été créés pour la prochaine rentrée : le Centre universitaire de Koulamoutou (CUDEK), la Faculté de médecine de l’USTM et la Faculté des sciences de l’UOB. Ces initiatives, impulsées par le président de la transition, visent à diversifier et renforcer les opportunités d’études supérieures dans le pays, tout en maintenant une qualité d’enseignement élevée. Cependant, même avec ces ajouts, la capacité d’accueil reste insuffisante pour couvrir l’ensemble des besoins des nouveaux bacheliers.
La situation soulève des questions importantes sur l’avenir de l’éducation supérieure au Gabon. Il est impératif de trouver des solutions pour améliorer l’accès à l’éducation supérieure et répondre aux aspirations des jeunes Gabonais en quête de formation et de savoir. Le gouvernement est attendu au tournant pour proposer des mesures concrètes afin de combler cet écart et garantir à tous les bacheliers une chance égale de poursuivre leurs études.
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