Deux mois après la clôture du Dialogue national inclusif (DNI) initié par les militaires au pouvoir, les conclusions de ces échanges continuent de susciter des débats parmi la société civile et les leaders politiques. Face aux critiques émises concernant le rapport final, le gouvernement a décidé hier de fournir des éclaircissements.
Ce vendredi 28 juin, Murielle Minkoué, ministre de la Réforme des Institutions, a tenu une conférence de presse pour répondre aux interrogations et critiques formulées par certains leaders politiques à propos des recommandations issues du dialogue national inclusif.
Une vue de l’assistance
Lors de cette conférence, la ministre a notamment abordé les décisions clés figurant dans le rapport du dialogue, lesquelles suscitent des controverses, notamment l’attribution de l’organisation des élections au ministère de l’Intérieur. « Nous avons des pays comme le Sénégal où les élections sont organisées par le ministère de l’Intérieur. Nous avons tous vu le changement. Le président qui a organisé les élections avec son ministre de l’Intérieur a bien été débouté », a expliqué Murielle Minkoué.
La ministre est également revenue sur la suspension de tous les partis politiques, une mesure prise le lendemain du coup d’État du 30 août 2023, et leur regroupement au sein de quatre grands groupes. Cette décision avait provoqué des réactions vives de la part de certains leaders politiques, appelant le gouvernement à reconsidérer cette mesure. Murielle Minkoué a rappelé qu’aucune décision définitive ne sera prise avant le référendum constitutionnel. « Lorsque la Constitution sera votée, nous allons prendre des lois qui réorganisent la vie politique de notre pays, avec de nouveaux critères », a-t-elle affirmé avec fermeté.
Sur la question de la nationalité, la ministre a voulu rassurer les citoyens en affirmant qu’aucune politique d’exclusion n’est menée par le gouvernement. Pour garantir une meilleure compréhension des conclusions du dialogue national, le ministère a remis à chaque journaliste une copie du rapport final des assises qui se sont tenues du 2 au 30 avril dernier. Ce geste vise à vulgariser les recommandations et à apaiser les tensions en fournissant des informations claires et détaillées sur les décisions prises, en espérant ainsi renforcer la transparence et la confiance entre le gouvernement de transition et les citoyens.
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