Pam-pam

Un gabonais multirécidiviste, écope de 10 ans de prison pour avoir braqué à la machette 4 dames

Un gabonais multirécidiviste, écope de 10 ans de prison pour avoir braqué à la machette 4 dames
Un gabonais multirécidiviste, écope de 10 ans de prison pour avoir braqué à la machette 4 dames © 2024 D.R./Info241

L’insécurité dans la capitale économique gabonaise continue d’être fortement réprimée. Un jeune délinquant, attiré par l’appât du gain facile et l’adrénaline, a été condamné à 10 ans de prison mercredi 20 mars par la cour criminelle de Port-Gentil pour avoir dépouillé une famille de ses biens. Le juge a vivement dénoncé la « recrudescence » des vols en bande organisée, mettant ainsi en lumière un phénomène préoccupant.

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Malheureusement, la prison semble ne pas servir de leçon à tout le monde... C’est une triste réalité qu’ont une fois de plus constatée les magistrats récemment. Un homme, déjà connu des services de police pour des faits de vols et récemment arrêté par la police judiciaire, a été appréhendé une fois de plus après avoir commis un énième vol.

Un braquage ordinaire

Les faits remontent à la nuit du 17 au 18 novembre 2018. Aux alentours de 2 heures du matin, dame Auriane Irène Orimba Igondjo, O. Rébecca Daniela et deux autres personnes sortent d’un restaurant dans la zone du rond-point de Banco, à destination du carrefour Printemps dans le 3e arrondissement de Port-Gentil. Armées de machettes, elles sont alors prises en tenaille par des individus cagoulés qui n’hésitent pas à exhiber leurs armes pour intimider les dames.

Le mis en cause devant la barre

Un braquage perpétré avec sang-froid qui a permis aux malfaiteurs de s’emparer de deux sacs à main, contenant respectivement trois téléphones, un parfum et 150 000 FCFA dans le premier, tandis que le second renfermait un haut-parleur bluetooth, trois bijoux en argent, une paire de lunettes et 50 000 FCFA.

La case justice

Sans perdre de temps, Auriane Irène Orimba Igondjo dépose plainte à l’antenne provinciale de la police judiciaire. Au cours de l’enquête menée par les officiers de police judiciaire, Herréra Ratanga Rodiani, alias « Mohamed », est arrêté en possession d’une machette et de deux couteaux. Durant son interrogatoire, l’individu déclare avoir été témoin du braquage sans y participer activement, affirmant toutefois avoir pris la fuite avec les autres complices avant de recevoir sa part du butin.

Devant le magistrat instructeur, il avoue avoir pris part à ce qu’il appelle un « pam-pam », soit un « braquage » dans le langage des malfrats, organisé par un de ses co-détenus (Chatman). Il prétend avoir été pris au dépourvu lorsque les complices de son ami ont attaqué les victimes. Voyant ces derniers s’enfuir dans sa direction, il n’a pas hésité à prendre la fuite avec eux. C’est dans une ruelle sombre qu’il aurait reçu la somme dérisoire de 2 000 FCFA, censée couvrir ses frais de déplacement.

Sanction pénale

Pourtant, lors de son procès, l’accusé n’a pas nié sa participation aux faits qui lui sont reprochés, admettant sans ambages avoir suivi son ami dans ce qu’il croyait être une simple expédition. « J’ai été surpris de voir les gens crier ’oh voleur’ et courir après Chatman et les autres. J’ai donc moi aussi couru, et Chatman m’a donné 2 000 FCFA pour le taxi », a-t-il déclaré à la barre.

Herréra Ratanga Rodiani, alias « Mohamed », malgré son surnom évoquant le prophète de l’Islam, a bel et bien participé volontairement au vol, selon la Cour criminelle qui a relevé de nombreux indices accablants à son encontre. Cet acte, commis à l’aide d’une machette, revêt un caractère criminel particulièrement grave. Le ministère public a souligné qu’il avait déjà été condamné à plusieurs reprises pour des faits de vol. Après délibération, l’accusé a été reconnu coupable et condamné à 10 ans de réclusion.

Ce jugement reflète la fermeté des autorités judiciaires face à la criminalité et met en lumière la nécessité de combattre efficacement la récidive et l’impunité pour assurer la sécurité et la tranquillité des citoyens dans cette partie du Gabon comme ailleurs.

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