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PDG : un 56e anniversaire sous le sceau d’une mort nécessaire pour le salut du Gabon

PDG : un 56e anniversaire sous le sceau d’une mort nécessaire pour le salut du Gabon
PDG : un 56e anniversaire sous le sceau d’une mort nécessaire pour le salut du Gabon © 2024 D.R./Info241

L’ancien parti unique au Gabon, le Parti démocratique gabonais (PDG, renversé le 30 aout), célèbre ce 12 mars ses 56 ans d’existence. Un premier anniversaire qu’il ne célèbrera pas avec le faste d’antan vu que le parti cher à Omar Bongo est en eaux troubles : un Ali Bongo malade et destitué par ses cadres et des hiérarques qui jouent leur survie politique dans l’ère de la transition par tous les moyens.

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Si le PDG n’est pas mort avec le coup d’Etat qui a renversé Ali Bongo, il est plus que jamais en crise traversé par des démissions en cascade, querelles internes, des dissensions et surtout un navire sans capitaine. Un parti qui se refuse de reconnaître les erreurs qui ont marqué ses 55 années de pouvoir, caractérisées par l’enrichissement personnel de ses membres au détriment du bien-être de la population et du très incompris « intérêt supérieur » de la Nation.

Une passion effrénée pour les deniers publiques

D’ailleurs, l’arrivée des militaires au pouvoir au Gabon a démontré que les PDGistes n’ont d’yeux que pour les finances du pays. Leur ex chef Ali Bongo, n’a eu depuis la mort de son père, que des promesses à la pelle. Toutes données pour justifier de nombreux emprunts sur les marchés publiques pour mieux remplir la panse de ses amis et autres copains coquins d’un régime aux abois. Un activisme qui a eu raison de la santé financière du pays et de son endettement qui a atteint le sommet de 7 000 milliards.

Les deux anciens patrons du PDG

De l’argent géré en toute opacité et sans le moindre contrôle. Et pour cause, toutes les institutions nationales de contrôles de l’action publique étaient aux mains de sulfureux PDGistes qui n’avaient pour mission que la mise en fête des deniers publiques. 56 ans d’une mise à mort d’une nation par le seul fait d’un parti hégémonique qui se taillait des textes et autres lois pour son seul bonheur. Un manège qui s’est poursuivi encore avec la dernière Concertation politique de février 2023 où Ali Bongo et son gouvernement ont trituré le Code électoral à souhait.

Un demi-siècle de règne mortifère

Des errements qui fait le lit de l’intervention de l’armée gabonaise et plus particulièrement de la Garde républicaine et de son chef Brice Oligui Nguema pour passer à l’action et sonner la fin de 55 ans de règne d’un parti mortifère. Un parti qui se comporte toujours comme un enfant gâté. Bien trop gâté pour comprendre les enjeux d’être aux commandes d’une nation et des millions d’âmes qu’elles portent. Un pays dont le destin est maltraité par la mauvaise gouvernance érigée en norme, la pauvreté, l’absence de logement décent et d’infrastructures routières, sanitaires.

Témoin de leur voracité sans limite, les cadres et autres hiérarques sont parvenus à obtenir l’abdication d’Ali Bongo. Devenu un boulet pour leur survie, leur ancien « Distingué camarade président » s’est vu éjecté de la présidence de sa propre formation politique sans le moindre congrès ou rassemblement statuaire de ses militants. La faute, à l’empressement de ses belles têtes pensantes du PDG qui guettent comme des toxicomanes sevrés la fin de la transition. Ce, pour espérer se remettre à table et poursuivre leur œuvre malsaine contre le Gabon, les Gabonais et son destin.

Un parti en lambeaux

Des PDGistes qui tout de même, grâce au Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), bénéficient d’une amnistie de fait sur leurs nombreux crimes tant économiques, sociaux et judicaires. La preuve, malgré avoir été défait du pouvoir, Ali Bongo n’a depuis jamais été inquiété. Idem pour de nombreux cadres de l’ancien régime dont certains ont même été promus dans la nouvelle administration publique conduite désormais par le général Brice Oligui Nguema.

Mais le PDG souffre tout autant de n’être plus aux manettes. Ce 56e anniversaire marquera celui d’un parti forcé à se détruire s’il ne revient pas vite au pouvoir. Les défections y sont désormais devenus légions tout comme les querelles de leadership qui vont devenir grandissantes après la destitution forcée d’Ali Bongo le 7 mars. Tel un navire qui se noie, ses hauts dignitaires tentent de se sauver individuellement pour rejoindre le rivage. Des « bourreaux d’hier » que personne ne pourrait confondre même masqués à des agneaux.

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