Le Gabon va dilapider jusqu’à 5 milliards pour organiser son futur Dialogue national post-Bongo
Alors que le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) se plaignait d’avoir trouvé les caisses publiques vides laissées par le régime d’Ali Bongo, les autorités de transition ne semblent pourtant pas hésiter à sortir le carnet à billets pour le futur Dialogue national prévu en avril. Selon la ministre de la Réforme des institutions, Murielle Minkoue-Mintsa, le pays prévoit de dépenser entre 3 et 5 milliards pour cette grand messe politique post-coup d’État du 30 août.
Les autorités gabonaises, qui ont repris les rênes du pays après le renversement du pouvoir d’Ali Bongo, sont déterminées à réussir le futur Dialogue national. Elles ont notamment inscrit dans la Loi de finances 2024, la toute première de la transition, une allocation de pas moins de 5 milliards pour organiser ce rendez-vous citoyen visant à revitaliser les institutions et la vie publique post-Bongo.
Une vue des acteurs de la dernière concertation politique organisée par Ali Bongo en février 2023
C’est la ministre de la Réforme des institutions interrogée ce jeudi par RFI qui a révélé ce chiffre impressionnant. « Je vous renverrai à la loi de finances dans laquelle est inscrit un montant compris entre 3 et 5 milliards », a déclaré hier Murielle Minkoue-Mintsa. Cette somme colossale est justifiée par la durée prévue pour ces assises : « Il s’agit d’une concertation qui durera environ un mois avec des compatriotes de la diaspora et de l’arrière-pays ».
Ces milliards sont sur la table alors que cette future rencontre politique fait suite à une phase citoyenne ayant déjà pourtant déjà mobilisé plus de 27 000 contributions de citoyens et de 59 partis politiques. De plus, ce rendez-vous ne devrait concerner qu’entre 500 et 1 000 participants. Avec un tel tableau, on peut se demander à quoi servirait une telle somme dans un pays où le CTRI a dénoncé à l’envi les énormes difficultés financières.
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