Incompréhension

Litige foncier à PG2 : Un jeune gabonais victime des caprices d’une commerçante au long bras

Litige foncier à PG2 : Un jeune gabonais victime des caprices d’une commerçante au long bras
Litige foncier à PG2 : Un jeune gabonais victime des caprices d’une commerçante au long bras © 2024 D.R./Info241

Les litiges fonciers au Gabon continuent d’être un casse-tête insoluble. Une squatteuse d’un terrain à PG2, dans le 1er arrondissement de Port-Gentil, estime être propriétaire de l’espace qu’elle occupe illégalement. Commerçante expulsée à Tournant SEEG, et du fait des méthodes coquines-conquises depuis 6 mois, elle a fait mettre un container avec l’appui de son beau-frère agent municipal, sur un domaine privé. Une guerre foncière s’en est déclarée.

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C’est un litige foncier qui fait couler beaucoup d’encre et de salive à Port-Gentil ces derniers mois, opposant le propriétaire du terrain, sieur Steeven Lekandangoye, à une commerçante expulsée de l’ancien marché de fortune de Tournant SEEG. Le possédant, Steeven, jeune Gabonais employé dans une entreprise locale, a été surpris qu’un container ait été déposé sur son terrain à l’entrée principale par des agents se prétendant appartenir au service technique de la mairie de Port-Gentil.

Une autre vue des lieux

« Un matin, je reçois un appel de mon briquetier pour me signaler la présence des femmes qui nettoient la devanture de ma parcelle. Celles-ci se justifient être des agents de la mairie sans présenter un document, et le lendemain sans la moindre hésitation c’est le container qu’elles sont venues déposer », explique-t-il à Info241. Dans son élan d’empiéter sur la concession privée et sans explication aucune, elle a décidé volontairement de détruire la barrière de ce terrain en voie de régularisation, constituée en rondin, pour ériger un second box à usage commercial (Airtel money - grillades).

« Elles [les commerçantes, ndlr] avaient été chassées du marché du Tournant SEEG et c’est ainsi qu’elles ont été invitées à trouver un endroit en attendant que la Mairie construise un marché aux normes. C’est ce que m’avait dit l’adjoint du directeur technique », ajoute le propriétaire désemparé. Ayant acheté le terrain à 6 millions de pour son emplacement en bordure de route, Steeven Lekandangoye, affirme avoir été contacté un matin par son voisin qui lui a signalé la présence de l’une des connaissances du directeur technique de la municipalité de Port-Gentil, en train de détruire sa barrière en rondin avec un engin.

Le container installé sur le terrain privé

Une fois sur place, il a rencontré la concernée qui lui a affirmé détenir les papiers du terrain, mais elle n’a présenté aucun document pour étayer ses dires. « Il ose me proposer de faire une barrière en déviant le container des dames qui squattent chez moi. En revanche, il n’en demeure pas moins que toutes les personnes situées sur cette zone ne rentrent pas dans le cadre de la politique de protection des personnes et des biens prônée par certaines sociétés disposant d’une grande ligne de distribution des produits pétroliers bruts, ainsi que d’un vaste réseau électrique à haute tension perceptible par la présence des pylônes électriques. Une réunion avec les chefs du quartier avait eu lieu, et c’est de là qu’ils avaient décidé que l’on construise mais qu’on sache qu’à la longue ça rend malade », reconnaît Steeven Lekandangoye.

Pour l’heure, la belle-sœur de Rock Awoulé campe sur sa position en refusant catégoriquement de présenter ses documents justifiant l’achat de cette parcelle, encore moins son identité. « C’est lui qui l’a autorisé, c’est lui qui a occasionné toute cette affaire. À son bureau il m’avait dit de gérer ça au quartier. J’ai dit non ! Si ça se passe dans les magouilles comme ils font, je vais agir autrement car c’est de la brimade », prévient-il.

Quelques années auparavant dans cette zone encore appelée Télémenia, les constructions d’habitation étaient interdites en raison de la haute tension qui a un impact considérable sur la santé des riverains. Ne comptant pas se laisser faire, Steeven Lekandangoye envisage de transmettre le dossier au tribunal de première instance de Port-Gentil si les agents du CTM de la mairie de la cité pétrolière campent sur leur position. Outre le silence de la direction provinciale de l’Habitat et du cadastre qui se terre dans un mutisme sans nom, les deux parties se livrent coup pour coup et sont prêtes à en découdre si rien n’est fait.

@info241.com
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