La nouvelle révision de la Charte de la transition gabonaise déjà adoptée par le Parlement !

Au pas de course, la modification de l’article 35 de la Charte de la transition a été adoptée ce vendredi au palais de l’Assemblée nationale par les deux bureaux des chambres parlementaires de la transition. Une révision validée par 20 voix contre 1 lors de l’audition de la ministre en charge de la Réforme des institutions, qui a eu lieu également hier à Libreville. C’est la seconde après celle du 6 octobre dernier.

Comme une lettre à la poste, les 21 membres des bureaux de l’Assemblée nationale et du Sénat ont adopté, ce 9 février, la révision de la Charte de la transition, entérinée 48 heures auparavant par le conseil des ministres présidé par le général-président Brice Clotaire Oligui Nguema. Cette modification a uniquement concerné l’article 35 portant sur les attributions du président de la transition.
Le membre du gouvernement et les deux présidents des deux chambres du Parlement
Alors qu’il s’était attribué, en plus des fonctions de « président de la République », celles de ministre de la Défense nationale et du portefeuille de l’Intérieur, Brice Clotaire Oligui Nguema a ainsi renoncé à ces deux dernières au profit de ses ministres délégués. Cette révision vise à remédier au vice de forme dénoncé devant la cour constitutionnelle par le citoyen Anges Kevin Nzigou suite au remaniement intervenu le 17 janvier dernier.
Interrogée sur les raisons de cette révision, la ministre Murielle Minkoué-Mintsa en charge de la Réforme des institutions a évoqué « l’évolution du climat sociopolitique du pays », mais aussi le « fait que les lourdes charges de chef de l’État nécessitent de sa part une grande disponibilité ». En clair, le général-président vient de réaliser que ses charges étaient si lourdes qu’il a décidé de confier toutes celles du gouvernement à ses anciens ministres délégués.
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