Retropédalage

Statut de Mborantsuo : la cour constitutionnelle désavoue le décret du président de la transition

Statut de Mborantsuo : la cour constitutionnelle désavoue le décret du président de la transition
Statut de Mborantsuo : la cour constitutionnelle désavoue le décret du président de la transition © 2024 D.R./Info241

Il y a des tensions dans l’air entre le président de la transition et la Cour constitutionnelle à moins qu’il s’agisse d’un rétropédalage. Ses membres ont tenu à se désolidariser de l’initiative prise par le président Oligui Nguema de conférer l’honorariat de présidente de la cour à l’ancienne présidente Mare Madeleine Mborantsuo. Une initiative qui a choqué plus d’un gabonais. Dans une déclaration lue jeudi soir, la Cour constitutionnelle dénonce des vices de forme dans le processus ayant conduit à ce statut accordé notamment à l’ancienne maitresse d’Omar Bongo.

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La Cour constitutionnelle de transition ne reconnaît pas l’honorariat accordé par décret du président de la transition à deux membres de l’ancienne équipe nommées par l’ancien régime déchu, dont la sulfureuse Marie-Madeline Mborantsuo. C’est le sens à donner à la déclaration du 1er février de la Cour constitutionnelle lue par le doyen des juges de la haute juridiction, Christian Bignoumba Fernandez.

« Lors de la délibération de la Cour constitutionnelle de la transition de ce jour [1er février, ndlr], des vices de procédures de fond et de forme ont été constatés sur la délibération du 2 septembre 2023 ayant conféré l’honorariat à mesdames Madeleine Mborantsuo et Louise ANngué en qualité respectivement de présidente honoraire de la Cour constitutionnelle et de juge honoraire de la haute juridiction  », a tranché sans ambiguïté la déclaration officielle.

Que se cache-t-il derrière cette bévue du président de la transition ?

En français facile, le décret pris par le président de la transition, défendu dernièrement par le conseiller en charges des médias, n’a pas suivi les procédures prévues par la loi organique de la Cour constitutionnelle. La Cour, qui a tenu à se désolidariser de cette démarche cavalière, a précisé par ailleurs que « la délibération querellée ne figure nullement au rang des minutes du greffe de la Haute juridiction ».

D’où la question subsidiaire : pourquoi le général-président Brice Oligui Nguema a-t-il signé ledit décret reconnaissant la « grandeur » de l’ex-présidente et fossoyeuse de l’institution ? Pourquoi le président de la transition a-t-il rapidement reconnu les mérites présumés de Marie Madeleine Mborantsuo ? Autant de questions qui nécessitent désormais des clarifications de la Présidence gabonaise, désormais dos au mur dans cette sombre affaire qui a divisé l’opinion gabonaise sur les réelles ambitions de la transition.

@info241.com
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