L’Angola fâchée contre le Gabon après l’agression du président de la CEEAC par des hommes armés
La brouille entre le Gabon et l’Angola continue de s’aggraver. Cette fois, c’est le président d’origine angolaise de la commission de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) en poste à Libreville d’en mettre une couche. Il aurait été agressé « psychologiquement » ce mercredi matin par 5 individus armés à sa résidence de Libreville sise au quartier Haut-de-Gué-Gué, dans le premier arrondissement de la capitale. Les autorités gabonaises visiblement surprises ont dit ce vendredi soir ouvrir une enquête.
Le torchon brule à nouveau entre le Gabon et l’Angola. Les deux pays qui semblent se livrer une mini guerre froide depuis la chute d’Ali Bongo le 30 août dernier, ont des rapports diplomatiques plus que troubles dont les tensions se sont accrues ces dernières semaines. Et l’agression ce mercredi aux alentours de 9h30 du président de la CEEAC, Gilberto da Piedade Veríssimo, de nationalité angolaise est venue jeter encore de l’huile sur le feu.
Le président de la CEEAC reçu en audience le 11 octobre dernier par le président de la transition
Selon le communiqué du gouvernement angolais, des hommes armés, dont certains portaient l’uniforme des forces armées gabonaises, ont envahi mercredi la résidence officielle du président de la CEEAC, agressant « psychologiquement » le président et son assistant. Le secrétaire d’État aux Affaires étrangères de l’Angola, Esmeralda Mendonça, a exprimé son mécontentement et a exigé des explications des autorités gabonaises sur les motivations d’un tel acte.
De son coté, le gouvernement gabonais dont le chargé d’Affaires de l’Ambassade du Gabon en Angola, Wilfrid Ndundji Mundungue, a été convoqué hier pour protester contre cette « agression », a annoncé ce vendredi l’ouverture d’une enquête avant de dépêcher depuis jeudi des policiers sur place. Les autorités gabonaises ont réaffirmé également hier leur engagement envers les privilèges et immunités diplomatiques, martelant que le Gabon n’entendait pas se départir de ses obligations internationales en matière de protection des diplomates.
Le communiqué des autorités gabonaises
Cet incident survient dans un contexte de tensions diplomatiques entre l’Angola et le Gabon, liées aux sanctions communautaires infligé au Gabon après le coup d’État qui a mis hors d’état de nuire le régime d’Ali Bongo. L’Angola avait plaidé en faveur de la délocalisation provisoire du siège de la CEEAC de Libreville vers la Guinée équatoriale, proposition rejetée par les autres dirigeants de la sous-région. En protestation à cette crise, le Gabon a rappelé son ambassadeur à Luanda pour consultation après le sommet de la CEEAC du 15 décembre dernier.
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