Dynamique Unitaire refuse l’insignifiante augmentation de salaire du gouvernement
Énième affront au gouvernement Gabonais, les syndicats membres de Dynamique Unitaire (DU) ont, en assemblée générale tenue ce lundi matin à Libreville, rejeté la proposition du gouvernement d’augmenter le salaire des Gabonais de 18%. Dynamique unitaire est depuis le déclenchement de la grève générale du secteur public, la bête noire du gouvernement Ona Ondo et du président Ali Bongo qui peine à se faire entendre des syndicalistes. La grève illimitée se poursuit donc sans service minimum.
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Le porte-parole de DU, Jean Rémi Yama, a indiqué que l’augmentation des salaires de 18% du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) était « insignifiante », raison pour laquelle il a réaffirmé que le travail ne pourra pas reprendre à travers le territoire national, tant que leur revendication n’est pas prise au sérieux.
Jean Rémi Yama à gauche et plusieurs autres leaders syndicaux
En dépit des interpellations à la reprise de travail, via la téléphonie mobile et médias gouvernementaux, les syndicats membres de DU campent sur leur position décidée il y a près de deux semaines.
La coalition avait opté pour le durcissement de son mouvement de grève générale illimitée sans service minimum après que le porte-parole de la Présidence de la République, Alain Claude Billié-By-Nzé avait menacé de couper les salaires aux grévistes qui ne se présenteraient pas à leurs postes de travail, au cours d’une conférence de presse.
Les syndicalistes lors de leur assemblée générale de lundi matin
"Le gouvernement n’ayant pas trouvé une solution satisfaisante à nos revendications, en faisant des propositions concrètes pour un dénouement consensuel et rapide de la crise sociale, nous ne reprendrons pas non plus le travail", se sont accordés à dire les leaders syndicaux de DU.
Entrés en grève depuis le 9 février 2015, les agents de l’État membres de la centrale syndicale « Dynamique unitaire » exigent l’application d’un nouveau système de rémunération et l’augmentation du SMIG de 80 à 300 000 francs CFA. Des revendications auxquelles le gouvernement dit ne pas pouvoir accéder parce que la masse salariale coûterait à elle seule 2500 milliards de francs CFA.
Les syndicalistes lors de leur assemblée générale de lundi matin
Ce mouvement de grève est durement ressenti dans le secteur éducation où lycées, collèges et écoles primaires sont fermées, en dépit de plusieurs appels à la reprise des cours. Certaines sources y voient déjà planer le spectre d’une année blanche.
Avec AGP
@info241.com