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Menaces judiciaires

Outrage au CTRI : le procureur général déclare la guerre aux détracteurs du président de la transition

Outrage au CTRI : le procureur général déclare la guerre aux détracteurs du président de la transition
Outrage au CTRI : le procureur général déclare la guerre aux détracteurs du président de la transition © 2023 D.R./Info241

Le charme du président de la transition, le général Brice Oligui Nguema, semble avoir disparu dans l’opinion au point où le procureur général près de la cour d’appel de Libreville a dû se fendre d’un communiqué de mise en garde ce jeudi. En cause, la montée de propos irrévérencieux contre le président de la transition qui ont déjà coûté un long séjour au B2 à des syndicalistes qui en sont sortis hier le crâne rasé.

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Les autorités judiciaires gabonaises sont montées mercredi au créneau pour défendre le soldat Brice Oligui Nguema, victime de propos jugés irrévérencieux et d’outrages à ses "hautes" fonctions. C’est du moins ce qui ressort du communiqué de la cour d’appel de Libreville qui, via son procureur général en personne, a sonné la charge contre les détracteurs du président de la transition malmené par ses propres compatriotes sur les réseaux sociaux ces derniers jours.

Multiples fronts

En ligne, les propos de la mère d’Ali Bongo, dont le nouveau régime l’empêche de toute visite, et les nombreuses réactions que cette "séquestration" a suscitées depuis lundi, tout comme les propos des syndicalistes de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) qui ont rappelé au général Brice Oligui que leur entreprise n’était pas une unité de la garde républicaine dont il est toujours le commandant en chef malgré sa prise de pouvoir en tant que chef de l’État.

"Depuis quelque temps, des compatriotes inondent les réseaux sociaux de propos remplis de haine et d’injures proférés contre les autorités de l’État, notamment la plus haute d’entre elles, le président de la transition, président de la République, chef de l’État", s’étonne d’entrée le procureur général Jean-Bedel Moussodou Moundounga. Le responsable judiciaire n’y est pas allé de main morte en les qualifiant d’actes "antipatriotiques".

Représailles judiciaires en ligne de mire

« Les propos dont ils sont porteurs et que la décence nous empêche de prononcer, mais dont le caractère méprisant, injurieux et diffamant ne fait l’ombre d’aucun doute, ne sauraient rester impunis, dans un pays où la restitution des valeurs morales est également inscrite en lettres d’or dans l’agenda du CTRI  », promet le haut magistrat à l’encontre des détracteurs du président de la transition pris en tenaille pour de nombreux non-dits.

Avant de menacer plus vivement : « Que chacun sache que la liberté d’expression n’est pas la liberté de tous les excès et qu’en tout temps, il faut savoir raison gardée. Nous reconstruirons ce pays dans l’ordre et la discipline, le tout dans le respect des droits et de la dignité humaine ». Avant de conclure : "Conformément aux lois en vigueur en République gabonaise, des fermes instructions ont été données à la chaîne du ministère public pour la mise en mouvement de toutes les actions pénales possibles aux atteintes à la loi constatées".

Sauver le soldat Oligui

Cette sortie du procureur général dénote de la mauvaise passe que traverse actuellement le CTRI et son président, ainsi que des nombreux mystères laissés en plan de la transition, dont la question du statut réel d’Ali Bongo. Des questions laissées en suspens auxquelles s’ajoute l’immixtion de Brice Oligui Nguema dans les tensions sociales à la SEEG, ce qui lui a coûté cher. En attendant, la justice gabonaise est désormais en guerre ouverte pour protéger et certainement jeter en prison les "outrageurs" du très récent régime du CTRI.

@info241.com
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