Bras de fer

Menace de grève à la SEEG : 7 syndicalistes placés en garde à vue au B2 par le CTRI

Menace de grève à la SEEG : 7 syndicalistes placés en garde à vue au B2 par le CTRI
Menace de grève à la SEEG : 7 syndicalistes placés en garde à vue au B2 par le CTRI © 2023 D.R./Info241

Le Gabon sous le joug de l’armée gabonaise via le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) ne semble pas s’accommoder des tensions sociales. Depuis ce lundi, au terme d’un traquenard monté par la présidence gabonaise, plusieurs syndicalistes de la Société d’eau et d’énergie du Gabon (SEEG) revendiquant leur 13e mois ont été appelés aux négociations puis placés en garde à vue. Une bien curieuse manière pour le CTRI et son président de répondre à des revendications sociales.

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La SEEG est actuellement le théâtre d’une montée d’adrénaline entre le nouveau pouvoir gabonais et le monde syndical, marquée par l’arrestation et la détention de sept syndicalistes. Ces membres des deux principaux syndicats de la SEEG, le Syndicat national des travailleurs du secteur eau et électricité (SYNTHEE+) et le Syndicat du personnel du secteur eau et électricité du Gabon (SYPEG), ont été conduits à la Direction générale des Contre-Ingérences et de la Sécurité Militaire (DGCISM), également connue sous l’appellation B2, où ils sont depuis ce lundi en garde à vue.

L’origine de cette crise remonte à une convocation en mode traquenard des leaders syndicaux à la présidence de la République pour des négociations, rapporte notre confrère GabonActu citant des sources proches des syndicalistes arrêtés. Cependant, lorsqu’ils ont atteint un poste de police, il a été exigé que les syndicalistes soient correctement vêtus, en costume-cravate. Seuls sept d’entre eux ont rempli ces critères et ont été autorisés à continuer le processus, tandis que les autres ont été renvoyés. Ces sept syndicalistes ont ensuite été directement conduits au B2.

La situation a atteint un point de rupture vendredi dernier après la diffusion d’une note de la direction générale de l’entreprise publique d’énergie informant les employés de la SEEG que le paiement du 13ème mois, à l’origine du mécontentement actuel, ne serait pas effectué comme prévu. Face à cette annonce, les membres des syndicats ont exprimé leur mécontentement, et les tensions ont rapidement éclaté avec le président de la transition qui a personnellement menacé les syndicalistes de représailles en cas de black out du pays.

Les agents de la SEEG maintiennent leur décision de déclencher une grève générale et illimitée le 21 décembre prochain si le paiement des gratifications, notamment le 13ème mois, n’est pas effectué. Cette situation met en lumière les défis persistants liés aux conditions de travail et aux rémunérations dans certaines entreprises du Gabon. Les appels à la libération des syndicalistes détenus se multiplient, soulignant la nécessité d’une résolution rapide et pacifique de cette crise sociale.

@info241.com
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